le Progrès du vendredi 20 mai 2016
SOCIAL - MANIFESTATIONS. LOI TRAVAIL : LES OPPOSANTS NE LÂCHENT RIEN
Septième journée hier de mobilisation contre la loi Travail. Et de nouvelles manifs dès jeudi prochain, en attendant sans doute une grève nationale en juin, comme l'a souhaité Force ouvrière.
Blocages, manifestations, grèves dans les transports et encore de la violence et de la casse dans plusieurs villes, dont Paris. Face à la fermeté de l'exécutif, les opposants au projet de loi Travail ont maintenu hier la pression, manifestant pour la septième fois.
Après l'incendie d'une voiture de police mercredi à Paris, Manuel Valls avait appelé les syndicats à s'"interroger sur le pertinence" de certaines manifestations. Il s'est dit prêt à faire lever par les forces de l'ordre les blocages des ports, raffineries et aéroports. "La balle est toujours dans le camp du gouvernement, il faut retirer ce mauvais projet de loi. Nous sommes déterminés", a répondu Philippe Martinez (CGT).
Voiture brûlée : cinq gardes à vue
Cinq personnes se trouvaient toujours en garde à vue hier dans le cadre de l'enquête sur l'incendie, la veille, d'une voiture de police à Paris dans laquelle se trouvaient deux agents. Une attaque d'une rare violence, dont ils sont sortis légèrement blessés, et dont les vidéos ont déjà été visionnées plus de sept millions de fois.
Parmi les cinq personnes interpellées, trois avaient fait l'objet d'interdictions de manifester pour la journée de mobilisation de mardi contre la loi Travail, sur la base de la loi sur l'état d'urgence.
L'un d'eux, âgé de 21 ans et identifié comme appartenant à la mouvance "antifasciste" faisait partie des neufs militants qui avaient obtenu mardi devant le tribunal administratif une suspension de cette interdiction, réclamée le plus souvent par le préfet de police pour la participation à des manifestations ayant déjà dégénéré.
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