le Progrès du vendredi 23 décembre 2016
MOYEN-ORIENT - BEYROUTH. CRISE DES RÉFUGIÉS : LA FRANCE SOUTIENT LE LIBAN
"Le Liban doit rester à l'écart du conflit syrien". En visite hier à Beyrouth, Jean-Marc Ayrault a répété ce leitmotiv à chacune de ses rencontres. Le ministre des Affaires étrangères venait saluer la fin du vide institutionnel qui paralysait le pays du Cèdre depuis deux ans et demi. "Le Liban est sur la bonne voie et la France va continuer son rôle de facilitateur", explique Jean-Marc Ayrault après un entretien avec Michel Aoun, élu président fin octobre. Le général chrétien a retrouvé le palais présidentiel de Baabda d'où il avait été chassé en 1990 par les bombes syriennes. Il s'est paradoxalement allié à ses ennemis d'hier, en recevant le soutien du Hezbollah, qui combat Bachar al-Assad en Syrie.
Le ministre des Affaires étrangères français a rencontré le Premier ministre Saad Hariri, quatre jours après la formation de son gouvernement "d'entente nationale", où siègent deux ministres du Hezbollah, le parti chiite accusé de l'attentat qui a coûté la vie à son frère Rafic Hariri en 2005.
S'il reste à distance du désastre syrien, le Liban (4,5 millions d'habitants) doit supporter un lourd fardeau en accueillant 1,5 million de réfugiés. Comme l'a rappelé Jean-Marc Ayrault, la France a promis au Liban une aide de 200 millions d'euros pour faire face à cet afflux.
Le ministre des Affaires étrangères français a également évoqué le conflit israélo-palestinien lors de son séjour au Liban. Jean-Marc Ayrault a annoncé la tenue d'une conférence sur la paix le 15 janvier à Paris. Elle réunira 70 pays, mais sans Israël qui refuse d'y participer. L.C.
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