le Progrès du vendredi 4 novembre 2016
LITTÉRATURE - PRIX. GONCOURT ET RENAUDOT : LE CHOIX DES FEMMES
La jeune romancière franco-marocaine Leïla Slimani, 35 ans, a remporté hier le prix Goncourt, plus prestigieuse distinction de la littérature francophone, pour "Chanson douce" (Galimard), récit glaçant du meurtre de deux jeunes enfants pour leur nourrice. "Chanson douce" a été choisi en moins de dix minutes de délibérations et dès le premier tour, avec six voix sur dix par le jury du Goncourt, réuni dans son antre, le restaurant Drouant au coeur de Paris. Interrogée dans le brouhaha de ce lieu, la romancière, rayonnante, a dédié le prix à ses parents qui lui ont "enseigné l'amour de la littérature et de la liberté".
Peu de femmes ont eu l'honneur du Goncourt : Leïla Slimani est la douzième depuis la création du prix en 1903, la cinquième sur ces vingt dernières années. Elle est également la seconde "Africaine" après le Franco-Marocain Tahar Ben Jelloun, sacré en 1987 et aujourd'hui membre du jury.
Autre femme, autre homicide : la dramaturge française Yasmina Reza, 57 ans, (connue mondialement pour sa pièce "Art") a de son côté décroché le prix Renaudot pour "Babylone" (Flammarion), dans lequel un homme étrangle son épouse à la suite d'un banal malentendu.
Yasmina Reza
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