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L'AIR DU TEMPS

p 12-13

 

 

XIXe et XXe siècles : outrages et renouveau d'un monument historique

 

 

Le Consulat (1799-1804) et l’Empire (1804-1814/1815) ouvrent une nouvelle page dans la vie du Château. Amboise est offert en 1803 au Sénateur Roger Ducos (1747-1816), ancien membre du Directoire, que le Premier Consul Napoléon Bonaparte (futur Napoléon 1er) (1769-1799/ 1804-1814-1815-1821) tient à remercier pour son aide dans sa prise de pouvoir. Pour « rénover le Château », le Sénateur ordonne dès 1806 la destruction des bâtiments en ruine (le logis des Sept-Vertus et des bâtiments attenant) ou inutiles. Il fait notamment abattre l’aile Henri II et la Collégiale Saint-Florentin (édifice du XIème siècle) et la maison canoniale. Le jardin est également remanié. Tous les travaux sont achevés en 1811.

 

 

En 1814, lors de la première Restauration, le Château est restitué à l’héritière du duc de Penthièvre, Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon, duchesse d’Orléans (1753-1821) revenue de son exil espagnol. Après avoir temporairement – durant les Cent Jours – retrouvé sa vocation de forteresse carcérale, Amboise est rendu définitivement à la famille d’Orléans en 1815.

 

 

 

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A sa mort, la duchesse transmet le domaine d’Amboise à son fils Louis-Philippe (1773- 1830/1848-1850), futur roi des Français. Il fait procéder à des rénovations afin de transformer le château en lieu de villégiature. Ces travaux sont confiés à l’architecte de renom Pierre-François-Léonard Fontaine (1762-1853) et à son disciple, Pierre-Bernard Lefranc (1795-1856). Le roi Louis-Philippe 1erardent défenseur du patrimoine français, soutient le classement des monuments emblématiques de l’Histoire nationale, au premier rang desquels figure Amboise, classé dès 1840

 

 

La Révolution de 1848 provoque l’exil de Louis-Philippe I er et le château est placé sous séquestre. Ce lieu est de nouveau affecté à la détention d’un prisonnier de marque, l’Émir Abd el-Kader (1808-1883) chef déchu de la rébellion algérienne, qui y est incarcéré avec sa suite à partir de novembre 1848.

 

 

La promesse faite à l’Émir lors de sa reddition de le transférer en terre d’Islam ne sera honorée que quatre années plus tard par le prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte (1808-1848/ 1852-1873), venu lui signifier sa libération à Amboise en octobre 1852.

 

 

L’Emir quitte la France pour Brousse, Constantinople (Turquie) puis Damas (Syrie). Mais il laisse derrière lui des amitiés sincères nouées avec les amboisiens et le souvenir de 25 membres de sa suite décédés puis inhumés au Château. Les amboisiens contribuent d’ailleurs à l’édification d’un mausolée sur une terrasse du château en 1853 (le « Jardin d’Orient », conçu par Rachid Koraïchi, fut aménagé sur le lieu même des sépultures et du mausolée en 2005).

 

 

 

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23/12/2020
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