Nos ancêtres : de quoi vivaient-ils ?
De quoi vivaient les Gaulois ?
Les Gaulois ne conçoivent pas l'économie comme une administration collective des biens mais plutôt comme la gestion des ressources privées, fournies en grande partie par des butins de guerre.
A la recherche de butins
Les expéditions guerrières des Gaulois répondent à une nécessité économique plus qu'à une volonté expansionniste : leur production agricole et artisanale n'est pas toujours suffisante pour générer des surplus, échanger des produits et obtenir ce qui leur manque. C'est donc par la force qu'ils se procurent ces biens, des terres et des esclaves. A partir du Ve siècle av. J.-C., se développe aussi un système de mercenariat : certains Gaulois s'engagent comme soldat pour des peuples étrangers, en échange de denrées convoitées.
Une agriculture développée
Les Gaulois sont parvenus à développer l'une des plus riches agricultures du pourtour méditerranéen, notamment grâce à un climat favorable, à la mise au point d'engrais, d'outils et d'attelages permettant de labourer des terres lourdes. Pourtant, cette activité n'est pas valorisée au sein de la société gauloise.
Les propriétaires n'exploitent d'ailleurs pas directement leurs terres, qu'ils préfèrent mettre en fermage. En revanche, ils accordent une grande importance à l'élevage, la taille et la beauté de leur troupeau étant un signe de richesse.
L'omniprésence de l'artisanat
La production artisanale occupe une place importante dans la société gauloise, notamment pour pallier une offre trop restreinte de produits importés. Les Gaulois excellent ainsi dans la production d'outils en fer et dans l'orfèvrerie, témoignant d'une excellente connaissance des minerais et du travail d'extraction.
L'or est particulièrement prisé, au point que les Romains ont évoqué la Gaule comme le "pays où l'or foisonne". En réalité, l'extraction de l'or dans les mines d'or obéit à des pratiques extrêmement élaborées et nécessite des techniques innovantes, que les Gaulois utiliseront pendant des décennies. Le travail du bois est également développé, la tonnellerie notamment, mais cette large production n'a pas résisté au temps. Leurs poteries, surtout l'émail de couleur rouge, sont alors réputées dans tout le bassin méditerranéen.
Du commerce avec les Romains
Les Gaulois ne sont pas aussi commerçants que les Romains et préfèrent jusqu'au IIIe siècle avant J.C. produire par eux-mêmes ou piller leurs voisins. Néanmoins, ils pratiquent une forme de commerce en prélevant des droits de passage sur les marchandises qui transitent sur leur territoire. Avant le IIIe siècle av. J.-C, les Gaulois commencent à troquer des produits, qui restent peu diversifiés : ils achètent du vin, mais aussi des chevaux, de la vaisselle ou des bijoux. En échange, ils revendent des esclaves, une partie des produit de leur élevage ou leurs services de mercenaire.
Les pièces de monnaie gauloises n'apparaissent que tardivement, au IIIe siècle av. J.-C. Elles se généralisent dans le courant du IIe siècle avant J.C. Les monnaies d'or, de bronze et de cuivre sont différentes d'un peuple à l'autre, mais certaines sont alignées sur le denier des romains, pour que les pièces pèsent le même poids.
Une preuve qu'à cette époque, les échanges commerciaux avec les Romains ne sont pas rares, notamment sur le pourtour méditerranéen. Les Gaulois achètent notamment du vin, énormément de vin, car ils n'en produisent pas eux-mêmes. Les Romains achètent eux aux Gaulois entre autres du sel, du métal et des esclaves. Ces liens commerciaux, de plus en plus denses au cours du temps, participent à la dépendance de certaines élites gauloises vis-à-vis du marché romain.
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