DIMANCHE 14 OCTOBRE 2012 |
Franchir le mur du son en chute libre en sautant à 39 km de la Terre n'est pas une partie de plaisir. Felix Baumgartner a déjà fait part de la violence de sa descente dans les médias.
(Mis à jour le 19 octobre 2012 à 8h23) Des millions de personnes dans le monde l'ont vu en direct sauter de sa cellule dans la stratosphère, puis ont entendu sa respiration s'accélérer. L'aventurier autrichien Felix Baumgartner a réussi le dimanche 14 octobre le pari de sauter à plus de 39 000 m de la Terre et à franchir le mur du son en chute libre.
Une première. Ses 4 minutes et 20 secondes de chute lui ont permis de battre plusieurs autres records : celui de l'altitude la plus haute atteinte par un vol habité en ballon et celui du saut le plus haut en chute libre. Elles lui ont aussi infligé quelques sueurs froides. Car malgré sa combinaison pressurisée, Felix Baumgartner a raconté avoir énormément souffert pendant sa descente. Une souffrance qui transparaissait clairement dans la vidéo de la chute libre diffusée en direct sur Internet. On y entendait l'Autrichien respirer de plus en plus vite et communiquer avec sa base avec beaucoup de peine.
Certains silences et brouillages dans la communication ont aussi pu faire craindre le pire aux organisateurs de la mission et aux millions de curieux qui ont suivi l'événement. Après avoir déployé son parachute à 1 900 m du sol et avoir posé le pied sur Terre, Felix Baumgartner a finalement expliqué que sa chute "a été très difficile, beaucoup plus difficile que nous ne le pensions".
La vitesse atteinte (environ 1 300 km/heures) a bien failli lui faire perdre connaissance. "La sortie a été parfaite, mais ensuite j'ai commencé à être très secoué", a-t-il expliqué peu après son atterrissage. Dans la vidéo, on voit en effet son corps partir en vrille, ce que les experts de la mission voulaient éviter.
"Je me disais que j'allais réussir à contrôler la chute, mais quand j'ai pris de la vitesse, c'est devenu vraiment violent, et pendant quelques secondes j'ai cru que j'allais perdre conscience", poursuit-il. "Heureusement, j'ai réussi à stopper ça". Dans l'Equipe le lendemain matin, Baumgartner donnait d'autres détails sur ce qu'il a vécu à ce moment précis : "Je tournais de façon si violente que je me suis demandé si j'allais m'en sortir. Je n'ai pas eu peur de mourir mais j'ai failli m'évanouir. J'allais ouvrir le parachute de secours, mais je savais que dans ce cas, il n'y aurait pas de record".
Au moment de franchir le mur du son, le corps humain est aussi mené à rude épreuve. "J'ai senti que j'allais plus vite que le son. J'ai senti l'air qui s'accumulait et j'ai franchi le mur", explique Baumgartner, qui reconnaissait tout de même ne pas savoir précisément quand le seuil (1 224 km/heures environ) a été franchi "Je n'ai pas senti le bang supersonique. Je crois que ça se produit derrière vous".
Une certaine forme de peur a aussi saisi l'aventurier avant de sauter. "Parfois il faut monter très haut pour comprendre à quel point on est petit", avait-il lancé en direct avant de s'élancer dans le vide. "Quand on se tient là, au sommet du monde, on devient si humble... La seule chose que l'on souhaite, c'est de revenir en vie", a-t-il répété quelques minutes après son arrivée.
Plan-de-Campagne et Saint-Hilaire victimes de deux mini-tornades
A Plan de Campagne, vaste zone commerciale située près de la citée phocéenne, de nombreux panneaux publicitaires se sont effondrés sous le coup de l'orage accompagné de vents violents qui a balayé le secteur dans l'après-midi du 14 octobre. (Maxppp/PHOTOPQR/LA PROVENCE/SOUILLARD Bruno)
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