Franceinfo - le vendredi 7 septembre 2018
La France dénonce une tentative d'espionnage russe sur un de ses satellites en 2017
"Alors qu'Athena-Fidus continuait sa rotation tranquillement au-dessus de la Terre, un satellite s'est approché de lui, de près, d'un peu trop près", a raconté Florence Parly, la ministre des Armées
Florence Parly à l'Elysée, le 3 août 2018. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
Un satellite russe a tenté l'an dernier d'espionner un satellite franco-italien permettant des communications militaires sécurisées, a dénoncé, vendredi 7 septembre, la ministre française des Armées, Florence Parly, dans un discours consacré au secteur spatial de défense.
En 2017, "alors qu'Athena-Fidus continuait sa rotation tranquillement au-dessus de la Terre, un satellite s'est approché de lui, de près, d'un peu trop près", a raconté la ministre lors d'un déplacement au Centre national d'études spatiales à Toulouse. "De tellement près qu'on aurait vraiment pu croire qu'il tentait de capter nos communications", a-t-elle ajouté.
Tenter d'écouter ses voisins, ce n'est pas seulement inamical. Cela s'appelle un acte d'espionnage.
Or "ce satellite aux grandes oreilles s'appelle Louch-Olymp, satellite russe bien connu mais un peu... indiscret", a-t-elle ajouté. "Nous l'avions vu arriver, et avons pris les mesures qui s'imposaient. Nous le surveillons attentivement, nous avons d'ailleurs observé qu'il continuait de manœuvrer activement les mois suivants auprès d'autres cibles, mais demain, qui dit qu'il ne reviendra pas auprès d'un de nos satellites?", s'est-elle interrogée.
"L'espionnage et les actes offensifs, ça n'arrive pas qu'aux autres. Oui, nous sommes en danger, nos communications, nos manœuvres militaires comme nos quotidiens sont en danger si nous ne réagissons pas", a prévenu la ministre des Armées, soulignant que "d'autres très grandes puissances spatiales déploient en orbite des objets intrigants, expérimentent des capacités potentiellement offensives, conduisent des manoeuvres qui ne laissent guère de doutes sur leur vocation agressive". Un groupe de travail du ministère des Armées doit rendre d'ici au mois de novembre des propositions pour définir "une stratégie spatiale de défense".
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