Franceinfo - le mercredi 25 décembre 2018 - mis à jour le 26 décembre 2018
Syrie : la Turquie presse la France de cesser de soutenir les forces kurdes
Les grandes manœuvres de retrait des troupes américaines de Syrie ont commencé à la frontière. La Turquie, elle, souhaite que la France aussi quitte la zone
A Kilis (Turquie) lundi 24 décembre, de nouveaux renforts militaires turcs sont partis en direction de la frontière avec la Syrie. Depuis l'annonce du retrait américain, la Turquie a la voie libre et prépare son offensive contre les forces kurdes installées dans le Nord syrien. Ankara met la pression sur Paris et demande aux militaires français d'abandonner aussi leur soutien aux combattants kurdes, les YPG. C'est l'invitation ferme du chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu. "S'ils restent pour contribuer à l'avenir de la Syrie, alors merci. Mais s'ils restent pour protéger les YPG, cela ne sera bénéfique pour personne", a-t-il ainsi déclaré mardi 25 décembre.
Les Kurdes réclament le soutien de la France
La France participe aux raids de la coalition internationale et des forces spéciales appuieraient au sol les combattants kurdes qui sont en première ligne face aux derniers jihadistes de l'État islamique. Paris, qui regrette le retrait américain, voit les Kurdes comme des appuis et Ankara comme des terroristes dont elle ne veut pas à sa frontière. La Turquie et ses alliés contrôlent déjà une bande de territoire au nord de la Syrie près de la ville d'Afrin. L'objectif est désormais de récupérer le terrain que les Kurdes occupent à l'Ouest. Les Kurdes venus la semaine dernière à Paris réclamer le soutien de la France se disent prêts à riposter. La Turquie affirme qu'elle pourra éradiquer seule le groupe État islamique, ce dont doutent de nombreux experts militaires.
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