Franceinfo - le mardi 8 janvier 2019
Pour cause de "shutdown", des fonctionnaires américains contraints de postuler à de petits boulots
Les États-Unis entament leur 18ème jour de "shutdown" et 800 000 fonctionnaires restent au chômage technique. Sans salaire, certains sont forcés de trouver des petits boulots. Portrait d’Allison, rencontrée par le correspondant de franceinfo aux États-Unis
Les administrations fédérales américaines sont fermées depuis le 22 décembre, en raison du "shutdown". (ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Les États-Unis arrivent dans leur 18ème jour de "shutdown", la paralysie des administrations. La Maison Blanche réclame toujours cinq milliards de dollars pour construire un mur à la frontière mexicaine et les démocrates bloquent le vote du budget à la Chambre des représentants.
En attendant, 800 000 fonctionnaires sont au chômage technique, sans salaire. Comme beaucoup, Allison, employée fédérale à Alexandria, dans l’État de Virginie, cherche un petit boulot.
"J’ai du temps en semaine, j’ai postulé pour faire du dog sitting"
Car cette employée de l’agence fédérale de protection de l’environnement s’inquiète sérieusement pour ses finances. En plus de son loyer, elle rembourse son prêt étudiant, 400 dollars par mois et doit se racheter une voiture. Ce "shutdown", le premier pour elle, commence à devenir long, et pourrait bien durer encore. "Avec un président aussi peu conventionnel, on ne sait pas trop à quoi s'attendre dans les prochaines semaines", reconnaît la jeune femme.
Alors pour gagner quelques dollars, Allison est bien obligé de trouver des solutions. "J’ai postulé pour faire du dog sitting, promener des chiens. J'ai du temps pendant la semaine. Et si ça dure, et bien je devrais faire cela sans doute un peu. J'ai besoin d'argent liquide", explique-t-elle.
Donald Trump s’adresse à la nation ce mardi
Ce vendredi, normalement, c’est jour de paye pour les employés fédéraux comme Allison. Mais Donald Trump semble tenir bon. Le président américain pourrait le confirmer, ce mardi 8 janvier. Le président américain doit s’adresser à la nation, lors d’une déclaration solennelle depuis son bureau ovale, à Washington. Mais après bientôt 20 jours de paralysie, Allison espère une main tendue : "Je pense que sur ce mur il faut une approche différente. Trump doit reculer un peu, accepter un compromis."
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