Franceinfo - le mercredi 8 janvier 2020
Donald Trump assure que les missiles iraniens n'ont fait aucune victime américaine, et se félicite que "l'Iran semble reculer"
L'Iran a assuré que les missiles qui ont frappé deux bases abritant des soldats américains en Irak, dans la nuit de mardi à mercredi, seraient sa seule riposte à la frappe américaine qui a tué le général Qassem Soleimani
Téhéran, qui avait promis des représailles après l'assassinat du général Qassem Soleimani, s'est exécuté dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 janvier, en tirant 22 missiles sur deux bases irakiennes abritant des soldats américains. Mais "aucun Américain n'a été blessé" par ces attaques, a assuré Donald Trump mercredi, notant que "l'Iran semble reculer, ce qui est une excellente chose". Il a annoncé de nouvelles sanctions économiques immédiates contre la République islamique, mais a conclu sont intervention sur une note d'apaisement : "Nous voulons la paix".
L'Iran aussi se félicite. "Il a été clairement prouvé que nous ne battons pas en retraite devant l'Amérique", s'était réjoui le président iranien Hassan Rohani un peu plus tôt. Si l'Amérique "veut commettre un autre crime, elle doit savoir qu'elle recevra une réponse plus ferme" encore, a-t-il poursuivi en conseil des ministres, "mais s'ils sont sages, ils ne feront rien de plus à ce stade".
L'Irak ne veut pas devenir un "champ de bataille". Le président du pays, Barham Saleh, a "dénoncé" les tirs qui se sont déroulés sur son sol, disant refuser "que l'Irak ne soit transformé en champ de bataille pour des parties en conflit". La mission de l'ONU dans ce pays (l'Unami) est allée dans le même sens, estimant que "l'Irak ne doit pas payer le prix de rivalités extérieures".
Des raids revendiqués par Téhéran. Mohammad Javad Zarif, chef de la diplomatie iranienne, a affirmé que son pays avait mené et "terminé" dans la nuit des représailles "proportionnées". "Nous ne cherchons pas l'escalade ou la guerre", a-t-il insisté. Ces tirs de missiles font cependant redouter une escalade régionale ou un conflit ouvert, même si les dirigeants américains et iraniens ont rapidement semblé vouloir calmer le jeu.
L'Iran parle de victimes, des sources diplomatiques américaines démentent. Les tirs menés par l'Iran contre des bases américaines en Irak auraient fait 80 morts, affirme la télévision publique iranienne. Mais selon les informations du correspondant de France Télévisions à Washington, cette annonce a été immédiatement démentie. L'armée irakienne a affirmé qu'aucun soldat irakien n'avait été touché. L'état-major des armées françaises, qui comptent 200 soldats en Irak, aussi assuré à franceinfo qu'"aucun militaire français n'a été touché".
Une déclaration de Donald Trump attendue. Dans un tweet au ton particulièrement léger, le président américain, Donald Trump, a indiqué qu'il ferait une déclaration mercredi matin et laissé entendre que le bilan n'était pas très lourd. "L'évaluation des dégâts et des victimes est en cours. Jusqu'ici, tout va bien !", a-t-il lancé. La Maison Blanche a confirmé qu'il s'exprimerait à 17h, heure française.
Air France suspend "tout survol des espaces aériens iranien et irakien". "Par mesure de précaution et dès l'annonce de frappes aériennes en cours, Air France a décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre tout survol des espaces aériens iranien et irakien", a indiqué un porte-parole de la compagnie aérienne, contacté par l'AFP. En Allemagne, Lufthansa a de son côté annoncé avoir annulé son vol quotidien à destination de Téhéran. L'agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) a interdit, dès mardi soir, aux avions civils américains le survol de l'Irak, de l'Iran et du Golfe, dans la foulée des attaques.
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