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"En une soirée on a réussi à les retrouver" : comment un pirate informatique de 16 ans a identifié les deux mineurs soupçonnés de viol dans l'Essonne
Le hacker, qui a identifié et divulgué l'identité des deux auteurs présumés du viol, a expliqué à franceinfo comment il avait réussi à les retrouver, de manière illégale
Un pirate informatique (illustration). (THOMAS SAMSON / AFP)
Deux mineurs, soupçonnés du viol d'une adolescente à Morsang-sur-Orge (Essonne) et de la diffusion de sa vidéo sur les réseaux sociaux, ont été mis en examen dimanche 22 décembre et placés en détention. Les deux adolescents, âgés de 16 ans, ont été mis en examen pour "viol en réunion" et "enregistrement ou diffusion d'une image d'atteinte à l'intégrité d'une personne" ("happy slapping").
Ce sont les parents des deux adolescents qui les ont conduits au commissariat de Juvisy-sur-Orge vendredi soir, entre 22h et minuit. Ils avaient été menacés de manière importante à la suite de leur identification. En effet, un hacker (pirate informatique) de 16 ans a réussi à identifier les deux mineurs mis en cause et a divulgué leur identité sur les réseaux sociaux.
"C'est illégal mais beaucoup plus rapide"
Ce hacker, originaire de Besançon, a expliqué à franceinfo comment il avait retrouvé les noms des mineurs, de manière illégale. "J'ai vu la vidéo et j'ai vu deux jeunes en train d'embrouiller une meuf, et j'ai vu qu'il y avait une histoire de viol", explique-t-il. "On a commencé à enquêter, on a trouvé son snap, son prénom. Avec les prénoms et la ville, et avec des bases de données qu'on avait piratées bien avant, on a trouvé leur identité", ajoute-t-il.
Si on n'avait pas donné [leur identité], rien n'aurait avancé, en tout cas pas en si peu de temps. En une soirée on a réussi à les retrouver. à franceinfo
"On ne va pas se mentir, la justice est un peu lente dans ces histoires-là", poursuit-il. "C'est illégal, reconnaît-il, mais c'est beaucoup plus rapide".
"Il n'appartient pas à un citoyen de se faire justice lui-même, et il peut se tromper", alerte Catherine Chambon, sous-directrice de la lutte contre la cybercriminalité au sein de la police judiciaire. "Et puis s'il arrivait malheur à celui qu'il considère comme suspect, c'est lui qui en serait en partie responsable."
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