Franceinfo - le jeudi 7 juin 2018
Un Irakien réfugié en France, soupçonné d’être un haut cadre dirigeant présumé de Daech, mis en examen
L'homme de 33 ans a été mis en examen en mars, alors qu'il vivait dans le Calvados. Il aurait été haut placé dans l'organigramme de l'organisation terroriste État islamique
Deux combattants peshmergas kurdes dans la ville de Harir (AFP)
Ahmed H., un Irakien réfugié en France, soupçonné d'avoir été un haut cadre dirigeant présumé de Daech, a été mis en examen le 9 mars et placé en détention provisoire, a appris franceinfo auprès du parquet de Paris jeudi 7 juin, confirmant une information de TF1. Cette décision a été prononcée dans le cadre d'une information judiciaire ouverte dès le 6 novembre 2017.
Statut de réfugié politique
Cet homme de 33 ans vivait dans le Calvados. En juin 2017, il avait obtenu le statut de réfugié politique auprès de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Il avait bénéficié d'une carte de résident de 10 ans.
Ahmed H. était suivi par la Direction générale de la sécurité intérieure depuis l'été 2017. Les autorités irakiennes avaient alerté la coalition internationale et la France de la possible présence de cet individu sur le sol européen. Il a été arrêté à Lisieux, le 6 mars. Durant sa garde à vue, il a nié être un ancien cadre dirigeant de Daech. Depuis son arrivée sur le territoire français, il n'a eu aucune activité terroriste, a appris franceinfo d'une source au sein des services de renseignement.
Un haut cadre dirigeant présumé de Daech
Le trentenaire était parti d'Irak fin 2014 et avait été donné pour mort, à tort. Il aurait participé au massacre de 1 700 personnes à proximité de Tikrit (Irak). Il aurait administré la région de Samarra pour le compte de Daech.
L'homme a été mis en examen pour plusieurs chefs : "assassinats en relation avec une entreprise terroriste", "association malfaiteur terroriste en vue de commettre des crimes d'atteintes aux personnes", "crimes de guerre par atteinte à la vie", "crimes de guerre par traitements inhumains et dégradants", "crimes de guerre par l'usage de moyens et de méthodes de combats prohibés et participation à un groupement formé en vue de préparer des crimes de guerre".
Après sa mise en examen, il a été placé en détention provisoire conformément aux réquisitions du parquet.
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