Franceinfo - le jeudi 30 août 2018
RECIT. "C'est chiant du matin au soir" : Hulot au gouvernement, quinze mois de souffrance et de renoncements
Etre ministre, ça n'a d'intérêt que si vous avez le sentiment de faire avancer les choses", confiait Nicolas Hulot en décembre dernier sur France Inter. Ce sentiment a quitté le ministre de la Transition écologique et solidaire au cours des derniers mois et il a donc choisi d'annoncer sa démission, mardi 28 août.
Au cours des quinze derniers mois, l'ancien présentateur d'"Ushuaïa" s'est confronté à la rudesse du monde politique, à l'omniprésence des lobbys et à la réalité des arbitrages gouvernementaux. "Il était épuisé par ce travail", résume sur Europe 1 son ami Yann Arthus-Bertrand. "Etre en permanence en désaccord avec ses convictions profondes, et être tout le temps dans la discussion et le combat, c'est épuisant." Franceinfo revient sur le long chemin de croix de Nicolas Hulot.
Nicolas Hulot lors de sa passation avec Ségolène Royal au Ministère de l'Ecologie, le 17 mai 2017. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
Jusqu'ici tout va bien
Sous un soleil radieux, c’est un Nicolas Hulot tout sourire qui s’élance sur le tapis vert du ministère de l’Ecologie, boulevard Saint-Germain, pour la traditionnelle passation de pouvoirs, ce 17 mai 2017. Ségolène Royal, la ministre sortante, l’accueille la mine réjouie. Les échanges d’amabilités se succèdent. L’ancien animateur rend un hommage appuyé à celle qu’il qualifie de "dame courage" : "Vous avez mené des combats difficiles. Vous avez été une ministre exceptionnelle car vous avez compris le combat que nous défendons, cette cause magnifique, qui nous dépasse."
La cérémonie vient ponctuer l’un des plus beaux coups politiques d’Emmanuel Macron en ce début de mandat. Après avoir décliné trois fois le poste, sous Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy puis François Hollande, la star des écologistes a accepté. Son entrée au gouvernement était pourtant loin d’être acquise. "Il aura fallu plusieurs rencontres et un tête-à-tête de deux heures au quartier général d'En marche ! pour que Nicolas Hulot se laisse convaincre", relate Europe 1 au lendemain de sa nomination.
Le militant écologiste émettait notamment des doutes sur la "conception du libéralisme" d'Emmanuel Macron. Mais Nicolas Hulot aurait été séduit par l’immense périmètre de son ministère, qui inclut l’énergie. Dès l’annonce de sa nomination, cette "prise de guerre" est amplement saluée. "Je me dis qu'il est fait pour le poste, car je pense que c'est la personne la plus emblématique possible pour lancer l'écologie dans ce quinquennat", se souvient le député LREM Matthieu Orphelin, l'un de ses plus fervents soutiens. Certains écologistes restent tout de même sur leurs gardes, à l’image de Cécile Duflot, craignant qu’il ne serve de "trophée" à Emmanuel Macron.
J’ai cru en Nicolas Hulot, dont je connais les qualités et la compétence. Sa notoriété pouvait nous laisser espérer qu’il s’engouffre dans quelques brèches pour réorienter la politique.
Noël Mamère, ancien député EELV
Pour le moment, celui qui s’est vu confier l'un des trois seuls ministères d'Etat se concentre sur les chantiers qui l’attendent : réduction de la part du nucléaire, redéfinition des perturbateurs endocriniens au niveau européen, mais aussi lancement des états généraux de l’alimentation, l’un des totems de l’ancien présentateur télé. Sans oublier le plus explosif : le lancement de la médiation autour de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, sur lequel il ne fait pas mystère de son hostilité.
Dès la rentrée, le nouveau ministre suscite beaucoup d’enthousiasme avec l’annonce du plan climat, doté d’une série de mesures fortes. A Libération, il explique notamment vouloir mettre fin à la vente de voitures diesel et essence à l’horizon 2040 grâce à la prime à la conversion, mais aussi généraliser le chèque énergie à 4 millions de foyers modestes.
Avec le One Planet Summit, rendez-vous mondial organisé le 12 décembre 2017 à l’initiative d’Emmanuel Macron, Nicolas Hulot plaide la fin de toute subvention au secteur des énergies fossiles. Devant un parterre de chefs d’Etat, le ministre étrille ce "modèle énergétique" qui "participe au déséquilibre climatique". Mais, cachés derrière ces victoires encourageantes, les premiers revers apparaissent rapidement.
Le temps des renoncements
Il est un peu plus de 14 heures, ce mardi 7 novembre, quand Nicolas Hulot s'avance à l'issue du Conseil des ministres vers le petit pupitre prévu pour la conférence de presse. Escorté par le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, et par ses deux secrétaires d'Etat, Brune Poirson et Sébastien Lecornu, il prend une grande inspiration avant d'annoncer avec fracas l'abandon de l'objectif de réduction d'ici 2025 de la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50%.
"Il sera difficile de tenir ce calendrier de 2025, sauf à relancer la production d’électricité à base d’énergies fossiles", explique le n°3 du gouvernement, qui évoque désormais "l'échéance de 2030 ou 2035". La déclaration a l'effet d'une petite bombe dans la famille écologiste. "Ce jour-là, j’ai parfaitement compris : c’était la preuve évidente que Hulot était là pour faire tapisserie et qu’on lui faisait tenir le mauvais rôle", se souvient Noël Mamère. "L’impression qu’on a eue, c’est qu’il assistait au recul du gouvernement sans avoir de moyens de s’y opposer", ajoute Charlotte Mijeon, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire.
Il voulait un plan extrêmement ambitieux d’alternative au nucléaire, mais il n’y avait pas suffisamment de moyens.
Joël Labbé, sénateur EELV.
Perturbateurs endocriniens, glyphosate, accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada… Au fil des mois, Nicolas Hulot perd des arbitrages et se retrouve contraint d'assumer publiquement les retards et petits renoncements. "Pour moi, l’un des dossiers qui lui a causé le plus de tort est celui des états généraux de l'alimentation. C’était son idée, il en a été écarté au profit du ministre de l’Agriculture et les résultats n’avaient rien à voir avec ce qu’il espérait. C'était un camouflet pour lui", rappelle Joël Labbé. Vexé, le ministre de la Transition écologique boude la clôture de ces états généraux. "Ce n’est pas un psychodrame, je considère que les conclusions ne sont pas à la hauteur (...). Je ne vais donc pas aller faire le beau ou aller dire dans un micro que le compte n’y est pas", explique-t-il alors au Monde.
"Il a aussi gagné beaucoup d'arbitrages. Il peut être fier de ce qu'il a fait, de son bilan, même s'il faut encore faire plus", estime de son côté Matthieu Orphelin, le plus hulotiste des députés LREM. Les écologistes reconnaissent des avancées, mais la moindre victoire demandait beaucoup d'énergie à Nicolas Hulot. Il a notamment passé beaucoup de temps à ferrailler avec le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert. Tout oppose les deux hommes, comme le détaille Marianne. Dès les premières semaines, le dossier des néonicotinoïdes, ces pesticides tueurs d'abeilles, va envenimer leurs relations.
Le ministre de la Transition écologique sort finalement vainqueur de ce bras de fer grâce à un arbitrage de Matignon. Mais cela n'a pas toujours été le cas, loin s'en faut, comme le rappelle Joël Labbé : "Il aurait voulu sentir l'existence d'un projet global et ne pas avoir le sentiment qu’on lui octroyait des arbitrages par-ci, par-là : 'sur les perturbateurs je donne à l’un, sur le glyphosate à l’autre'."
Semaine après semaine, Nicolas Hulot ne parvient pas à convaincre ses collègues du gouvernement de l'urgence d'un changement de modèle. "Il essayait à chaque fois de nous montrer les petits pas qu’il avait réussi à faire, mais on voyait bien que pour lui, c’était une souffrance de ne pas pouvoir faire partager à l’ensemble du gouvernement ces grands enjeux", raconte Alain Chabrolle, vice-président de France nature environnement. Le ministre se retrouve de plus en plus isolé au sein de l'équipe gouvernementale et ne cache plus son mal-être.
Un impulsif qui fonctionne à l'instinct
Aux alentours du ministère de la Transition écologique, les kiosques parisiens affichent, vendredi 9 février, la couverture du nouveau magazine Ebdo. Sur un fond jaune se dessine un inquiétant profil noir et des lettres blanches annoncent sans détour : "L'affaire Nicolas Hulot." Contre l'avis de ses proches, le ministre a bien tenté de devancer cette publication en évoquant sur BFMTV des rumeurs qu'il qualifie d'"ignominieuses". L'enquête d'Ebdo porte sur un cas de harcèlement sexuel et une plainte pour viol déposée en 2008 et classée sans suite.
Heureusement pour Nicolas Hulot, la publication de l'hebdomadaire se retrouve sous le feu des critiques, et il peut compter sur le soutien de l'Elysée et de Matignon. Reste que le soupçon et le bruit médiatique le fragilisent. En colère, il part s'enfermer pour le week-end avec sa famille à Saint-Lunaire, en Bretagne. Il confie les affaires courantes à ses secrétaires d'Etat et coupe ses lignes de téléphone portable, détaille Le JDD. Il organise ainsi sa défense à distance.
"Ce besoin de s'isoler me paraît logique à ce moment-là", commente le député LREM Matthieu Orphelin. Pour autant, l'impulsivité de Nicolas Hulot interroge au sein même de son ministère. Dans un article du Parisien, des conseillers s'épanchent, sous couvert d'anonymat, sur le dilettantisme du ministre. "Un ministère ne peut pas fonctionner avec un chef qui part dès le vendredi midi chez lui à Saint-Malo et ne revient de son week-end que le lundi matin", pique un conseiller. "C'est quelqu'un de très libre dans sa façon d'être, ce n'est pas un ministre comme les autres. Il ne va pas sacrifier deux week-ends d'affilée ou enchaîner dix réunions", confirme à franceinfo un ancien directeur de cabinet sous Hollande qui a gardé ses entrées dans les ministères.
Il a sous-estimé le travail, il n’a pas mis à fond les mains dans le cambouis.
Un collaborateur de Nicolas Hulot, dans "Le Parisien".
"Je pense que ces déclarations ne reflètent en rien la qualité du travail qu'il a mené avec ses conseillers. Regardez, il a été là tout l'été, il s'est juste absenté quelques jours. Ce sont des racontars colportés par des jaloux", répond Matthieu Orphelin sans masquer son agacement. "Dans son cabinet, ça se passait très bien : les relations humaines étaient très faciles", confirme son ami Pascal Durand. Mais l'eurodéputé écologiste reconnaît que le ministre Hulot avait parfois besoin de s'isoler : "Il écoute beaucoup les autres mais a tendance à être assez autonome dans sa prise de décision, il est moins dans une démarche collective."
Cela fait très longtemps qu’il est seul, c’est aussi sa personnalité. C’est un solitaire, comme le commandant Cousteau.
Pascal Durand, député européen EELV
"C'est sans doute un homme politique à part, avec un profil atypique. Il n'était pas programmé pour ça, mais il a fait le job de bonne grâce", ajoute Matthieu Orphelin. "Il n’avait peut-être pas les codes politiques, poursuit Pascal Durand. Il ne se sentait pas à l’aise dans son rôle de ministre à cause des jeux politiciens." A la tête de son ministère, Nicolas Hulot fonctionne à l'instinct. Ainsi, il n'hésite pas à appeler les journalistes pour confier ses doutes et ses colères, comme le prouve son appel à Libération révélé après sa démission. "Il parle si librement que cela en devient presque gênant", raconte le quotidien.
Ça me fait chier, ils n'ont toujours pas compris l'essentiel. Le problème, c'est le modèle.
Nicolas Hulot à "Libération"
Franceinfo a également été surpris lors de la passe d'armes qui s'est déroulée au cœur de l'été entre Nicolas Hulot et Brigitte Bardot. Alors que l'entourage du ministre répond à l'AFP qu'il ne commentera pas les déclarations "injurieuses" de l'actrice, le numéro 3 du gouvernement répond à notre appel pendant ses vacances en Corse. Il s'en prend avec dureté à la militante de la cause animale, expliquant qu'il ne "supporte plus les démagos de tout poil". L'anecdote fait sourire Matthieu Orphelin : "Oui, ça c'est Nicolas. Quand il est attaqué, il a envie de répondre, même s'il ne devrait pas toujours…"
La démission permanente
Il y a une chose que je sais mal faire, c'est mentir, et surtout mentir à moi-même." Sur le plateau de BFMTV, mercredi 16 mai, Nicolas Hulot affiche une honnêteté déconcertante qui sonne presque comme une démission avant l’heure. Face à Jean-Jacques Bourdin, il assume avoir des doutes sur son action au gouvernement. "Cet été, on aura avec le Premier ministre un moment de vérité, on tracera des perspectives, et on prendra ensemble des décisions sur l'avenir", prévient-il.
C’est la première fois, après un an aux responsabilités, qu’il menace publiquement de claquer la porte. Mais au sein du gouvernement, voilà plusieurs mois qu’il laisse planer cette éventualité. "Dès le début, dès la première rencontre avec lui, il semblait considérer ça comme un job d’été, on sentait qu’il avait dit oui mais que cela n’allait pas durer longtemps", confie Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace.
"La question avec lui, ce n'est pas de savoir s'il va démissionner, mais quand il va démissionner !" confiait un cadre important de LREM à Marianne dès octobre 2017. A chaque dossier épineux, la question de son départ revient sur la table. "Ce n'étaient pas des chantages à la démission, mais pour que sa présence au gouvernement ait du sens, il fallait bien que ça avance", explique Matthieu Orphelin.
Emmanuel Macron lui a effectivement dit plusieurs fois qu'il avait besoin de lui, et il savait que le jour où il partirait serait une journée difficile.
Matthieu Orphelin, député LREM
Contrairement à la majorité de ses collègues au gouvernement, Nicolas Hulot sait que sa carrière ne dépend d’aucun parti et qu’il n’est pas suspendu aux bonnes grâces du chef de l’Etat. "Ce qui me donne de la force, c'est que je n'attends rien après. Je ne cherche pas à être Premier ministre, ni président", affirmait-il au Parisien en septembre 2017.
Face aux demandes de son ministre, Emmanuel Macron manie perpétuellement l’art du compromis et ne ménage pas ses efforts pour le conserver. "Le président sait qu'il faut le gérer un peu comme une star à certains moments", résume un poids lourd du gouvernement dans Les Echos. Il y a un an, Edouard Philippe s’était même déplacé à Saint-Lunaire, au domicile de Nicolas Hulot, "pour faire de la câlinothérapie avec son ministre qui montrait déjà des signes de fragilité", raconte un ministre au Parisien.
Mais le mal-être du leader écologiste semble irrémédiable. De studios de radio en plateaux télé, Nicolas Hulot le répète : être ministre, il n’aime pas ça. "Aucun plaisir d'être au pouvoir", lance-t-il sur RTL fin octobre. "C'est chiant du matin au soir", renchérit-il sur France Inter. "Heureux ? Ce n'est pas le sentiment qui domine", ajoute-t-il sur franceinfo. "Je le sentais un peu déprimé. Depuis le début, il disait 'c'est dur, c'est dur'", confie son ami Gérard Feldzer, spécialiste des questions aéronautiques.
Nicolas Hulot a pourtant touché du doigt le sentiment de réussite lorsque le projet de Notre-Dame-des-Landes a été officiellement enterré, le 17 janvier. Un succès politique que certains ne lui attribuent pourtant pas directement. "Ce n’est pas une victoire de Hulot, c’est une victoire des zadistes", affirme Guillaume Garot, député PS de la Mayenne et ancien ministre délégué à l’Agroalimentaire. "C’était avant tout une question d’ordre public : le gouvernement pensait ne pas pouvoir faire face s’il avait maintenu le projet."
Mais une chose est sûre pour Gérard Feldzer, membre de la mission de médiation sur l'aéroport, cette décision a évité au ministre de subir un revers : "Je sais juste que si ça s'était passé autrement pour Notre-Dame-des-Landes, il aurait démissionné en janvier."
La fin des illusions
Dans un salon de l'Elysée, Nicolas Hulot attend le chef de l’Etat, lundi 27 août dans l'après-midi, pour évoquer la réforme de la chasse. Il est accompagné par son secrétaire d’Etat, Sébastien Lecornu, et par le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), Willy Schraen. Arrive un invité que le ministre ne souhaite pas voir : Thierry Coste, ancien agriculteur, et lobbyiste en chef de la FNC. "Je [lui] ai dit frontalement qu'il n'avait rien à faire là", raconte Nicolas Hulot sur France Inter le lendemain. Pour lui, c'est "symptomatique de la présence des lobbys dans les cercles du pouvoir".
Depuis son arrivée au gouvernement, le militant écologiste subit les assauts répétés des groupes de pression de toutes sortes. "Leur influence a énormément pesé sur ses épaules. lls sont présents dans tous les ministères. Hulot expliquait souvent combien c’était compliqué de mener une politique environnementaliste à cause de leur omniprésence", se désole le sénateur EELV Joël Labbé. Comme de nombreux ministres avant lui, Nicolas Hulot n'est pas parvenu à réguler le poids de ces lobbys dans la prise de décision finale. Symbole de cet échec : l’implantation de la bioraffinerie Total dans les Bouches-du-Rhône, bien qu'elle importe 300 000 tonnes d’huile de palme par an.
C’était David contre Goliath : il n’a rien pu faire contre la puissance des lobbys. Leur couvert est mis à l’Elysée.
Noël Mamère
"On constate même que ce gouvernement, c'est les lobbys, avec notamment Edouard Philippe, ancien lobbyiste chez Areva", rappelle Julien Bayou, porte-parole d'EELV. De nombreux écologistes pointent également le rôle du ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, souvent au bras de fer face à Nicolas Hulot, comme sur le dossier des néonicotinoïdes. "Tout le monde sait que Travert défend les intérêts de la FNSEA et de l’industrie agroalimentaire. Devant l’Assemblée, il a osé dire qu’il y avait des controverses scientifiques sur les néonicotinoïdes. C’est un représentant assumé de Monsanto", attaque l'eurodéputé Pascal Durand.
Nicolas Hulot quitte le palais de l'Elysée, le 23 mai 2018 à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)
Les lobbys ont finalement eu raison de Nicolas Hulot, qui a jeté l'éponge. "Il est parfois totalement naïf. Il n’a pas mesuré la difficulté d’affronter des groupes de pression ni la nécessité de créer des rapports de force, estime Pascal Durand. Il ne suffit pas de dire le bien pour que le bien arrive." Matthieu Orphelin reconnaît qu'il y a sans doute "d'autres méthodes de fonctionnement à inventer", mais qu'il est "facile de refaire le match après coup". Le député LREM espère désormais que la démission de Nicolas Hulot va permettre au pays de se ressaisir en matière de défense de l'environnement : "Il faut réagir, il faut que cela nous serve d'électrochoc."
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