Franceinfo - le vendredi 2 février 2018
Rixes entre migrants à Calais : Gérard Collomb dénonce "un degré de violence jamais connu"
Vingt-deux personnes ont été hospitalisées après, notamment, plusieurs coups de feu. Parmi les blessés, quatre se trouvent dans un état critique. Le ministre de l'Intérieur s'est rendu sur place jeudi soir
"On a atteint une escalade de la violence devenue insupportable pour les Calaisiens et les migrants". Arrivé jeudi 1er février en début de nuit à Calais (Pas-de-Calais), le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a dénoncé "un degré de violence jamais connu" après les affrontements entre migrants afghans et africains survenus plus tôt dans plusieurs endroits de la ville et de ses alentours.
Vingt-deux personnes ont été hospitalisées, selon un dernier bilan officiel. Cinq migrants ont été touchés par balles, dont quatre grièvement, et l'un d'eux a reçu une balle dans la nuque, selon une source policière citée par l'AFP.
Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, s'entretient avec le personnal de la préfecture du Pas-de-Calais, vendredi 2 février 2018, après les rixes survenues entre plusieurs groupes de migrants dans la ville. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)
Le ministre dénonce la présence de passeurs
Les autres souffraient de nombreux traumatismes et blessures diverses provoqués pour certains par des armes blanches, selon la préfecture. Et deux policiers sont également légèrement blessés. Il s'agit du bilan le plus lourd depuis le 1er juillet 2017 lorsque des bagarres inter-ethniques avaient fait 16 blessés, dont un grave. Un an plus tôt, le 26 juin 2016, d'autres rixes avaient fait 40 blessés.
Une première rixe a éclaté vers 15h30, jeudi, entre une centaine de migrants érythréens et une trentaine d'Afghans, en un lieu proche du centre hospitalier de la ville où avait lieu une distribution de repas. Puis vers 16 heures, une deuxième rixe s'est déroulée à environ 5 km de là, à Marck-en-Calaisis. Puis en fin d'après-midi, de nouvelles violences ont éclaté dans la zone industrielle des dunes à Calais, non loin du site de l'ancienne "jungle".
"Je suis venu réaffirmer notre mobilisation face aux passeurs qui nourrissent quotidiennement violences et rixes", a ajouté Gérard Collomb. Le ministre de l'Intérieur a rencontré les forces de l'ordre, les pompiers et des membres de l'Office français de l'immigration et de l'intégration.
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