la Tribune - le Progrès du dimanche 10 août 2014
UKRAINE - Alors que l'étau se resserre autour des rebelles, l'inquiétude grandit à Kiev. L'Ukraine craignait hier une intervention militaire russe sous prétexte d'une opération humanitaire dans l'est de son territoire, alors que sa contre-attaque entre dans une phase décisive.
Signe de l'intensification des combats, les bilans quotidiens publiés par Kiev se sont alourdis ces derniers jours : 13 soldats ont été tués en 24 heures, a indiqué hier un porte-parole militaire. La veille, 15 militaires avaient déjà trouvé la mort.
Renforts de troupes à la frontière
Donetsk, la plus grande ville du bassin minier du Donbass (un million d'habitants avant les hostilités) s'est réveillée hier une nouvelle fois au son des tirs de mortier. Un civil aurait été tué.
L'offensive des forces ukrainiennes se concentre désormais sur les principales places fortes tenues par les séparatistes pro-russes. A Donetsk, les combats ont tué plusieurs civils ces derniers jours, notamment après la chute d'un obus sur un hôpital. A Lougansk, autre grande ville sous contrôle rebelle, les autorités locales ne cessent de mettre en garde contre une possible "catastrophe humanitaire" car eau, électricité et approvisionnement alimentaires sont coupés.
Au cours d'une réunion d'urgence à l'ONU, vendredi, la Russie avait proposé de mener une "mission humanitaire" pour venir en aide à la population de l'est de l'Ukraine. Washington avait aussitôt rejeté la proposition qui reviendrait à une "invasion".
L'Otan estime que le nombre de soldats russes postés près de la frontière ukrainienne est passé en trois semaines de 12 000 à 20 000 hommes. Le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, a sommé la Russie de retirer des soldats de la frontière.
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