le dimanhe 24 septembre 2017
Leur importance est au moins aussi forte que le suspense est faible. Alors qu’ont lieu ce dimanche les élections législatives en Allemagne, qui, d’après les dernières enquêtes d’opinion, s’annoncent pour le moins favorables à la chancelière Angela Merkel et à ses désirs de quatrième mandat (elle est en poste depuis 2005), tous les regards internationaux sont tournés vers Berlin. Fort de résultats économiques à faire pâlir d’envie les libéraux de tout grain, le pays fait plus que jamais figure de place forte dans le monde et, surtout, en Europe.
Complexe aux yeux des Français, le système électoral des législatives allemandes allie deux modes de scrutin : uninominal direct à un tour d’une part, proportionnel de l’autre. Chacun des 61,5 millions d'électeurs dispose ainsi de deux voix (voir l’exemple de bulletin ci-dessous) pour élire les députés du Bundestag, dont le seuil minimum a été fixé à 598. Avec leur première voix, les citoyens allemands choisissent d’abord un député pour chacune des 299 circonscriptions. Le candidat arrivé en tête sera directement élu même s’il n’atteint pas la barre des 50%.
Avec leur seconde, les électeurs doivent ensuite se prononcer parmi une liste de partis, différente dans chacun des 16 Länder (Etats fédérés). C'est là qu'intervient le système proportionnel : chaque formation ayant recueilli au moins 5% des suffrages entre au Parlement via un système de rééquilibrage des résultats du vote direct.
Faire prospérer l'Allemagne, continuer à peser en Europe
Si la victoire de l'actuelle chancelière ne fait (presque) aucun doute, reste à savoir quelle en sera l'ampleur. Aura-t-elle la majorité absolue ? Avec qui gouvernera-t-elle ? Arrivera-t-elle à contenir l'opposition ? "Mutti" ("Maman"), comme la surnomment affectueusement les Allemands, espère en tout cas avoir les coudées franches pour poursuivre son "oeuvre" ; continuer à faire prospérer les résultats économique des dernières années, tout en renforçant encore la stature internationale du pays, notamment au niveau continental, où la chancelière est absolument incontournable - Emmanuel Macron, qui entend "refonder" l'Europe, en sait quelque chose et attend avec impatience les résultats des élections.
"Son message est toujours le même : pourquoi prendre le risque de l’inédit alors que l’économie allemande est conquérante et que l’Allemagne est plus forte que jamais ?"
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