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CONSOMMATION - FAITES ATTENTION AU CHOIX DE VOS ALIMENTS !

107 produits à bannir, 323 à éviter dans les rayons des supermarchés

Méfiez-vous des faux amis, lisez bien les étiquettes et privilégiez les produits contenant des ingrédients que vous pourriez avoir dans vos placards.

Consommateurs, soyez attentifs aux étiquettes quand vous faites vos courses dans les rayons alimentaires des supermarchés !

Méfiez-vous des faux amis

Le livre "Le bon choix au supermarché" (L'ouvrage a passé au crible 800 produits les plus fréquemment consommés en épluchant les listes d'ingrédients et en demandant aux fabricants des explications sur la qualité de certains ingrédients et sur leurs matières premières), coordonné par le collectif de journalistes scientifiques et de diététiciens lanutrition.fr, dresse la liste noire des produits à éviter (323) et à bannir (107).

Méfiez-vous des "faux amis". Vous pensiez manger sain en optant pour une salade-repas ? Vous pouvez avaler plus d'une quinzaine d'additifs et seulement autour de 30 % de légumes si vous optez pour la salade céréales à l'orientale 'Bon app" ou 123 salades poulet bacon "Daunat". De la même manière, bio ne signifie pas toujours sain. Ainsi selon le guide, les rillettes de saumon bio 'Bjorg" contiennent des additifs non bio, et seulement 50 % de saumon ! Les "Soyciss" classiques de Soy contiennent, elles, des ingrédients indésirables : composé nocifs de fumée, épaississant..." Les produits sans gluten ne sont pas non plus la panacée.

Alerte snacking

La charge du collectif est sévère contre les pasta box (jusqu'à 16 additifs dans les tagliatelles carbonara côté snack). Et les yaourts aux fruits "Danio" de chez Danone. Censés être des collations plus saines que les biscuits ou les barres de céréales, ils sont en fait très sucrés.

Des principes pour s'y retrouver

Des repères comme la quantité de graisse ou le nombre de calories des aliments ne suffisent pas à évaluer si un produit est bon. "La nutrition ne se résume pas à compter les calories : il faut aussi tenir compte de notions comme l'équilibre des graisses, l'index glycémique", écrivent les auteurs. Pour s'y retrouver, il faut scruter attentivement les étiquettes.

Si clés pour bien choisir

Les auteurs ont établi six règles pour bien remplir son chariot. 

Règle numéro 1

- Plus la liste d'ingrédients sur l'étiquette est courte, mieux c'est

- Choisissez des produits dont les ingrédients pourraient être dans votre placard (c'est-à-dire pas d'oeuf en poudre, pas de protéines de lait ni de sirop de glucose...)

- Ayez bien bien en tête de prendre des produits avec peu ou pas d'édulcorants ou de sucres ajoutés, contenant seulement des corps gras de qualité (certaines huiles végétales en l'état, beurre, crème, graisse d'oie), peu ou pas d'additifs

- Ne prenez jamais de produits allégés en matières grasses

La "crusine" est à la mode

Le salon des allergies alimentaires et des produits "sans" se tient jusqu'à ce soir au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris après une première édition qui avait eu lieu en 2015 à Montpellier. Près de 5 000 visiteurs sont attendus dans ce salon qui illustre l'engouement pour les nouvelles formes d'alimentation. On peut même parler d'un phénomène de mode lié aux allergies alimentaires supposées ou réelles.

En 2014, le marché des produits sans gluten a réalisé à lui seul un chiffre d'affaires de 80 millions d'euros. Il y aurait aujourd'hui 2,4 millions de Français qui souffrent d'allergies ou d'intolérances alimentaires.

Certains médecins allergologues estiment que le nombre de personnes victimes d'allergies alimentaires aurait quasiment doublé en 2010 et aujourd'hui. Les livres consacrés à ce sujet sont de plus en plus nombreux. "Le petit futé" publiera à son tour en mai prochain son guide "Sortir et manger sans gluten".

Une autre cible intéresse les professionnels de l'industrie agroalimentaire et les distributeurs : les consommateurs qui font le choix par conviction personnelle d'un mode d'alimentation alternatif (sans sucre, sans OGM, sans lactose, sans huile de palme, végétarien, végétalien ou végan...).

Une nouvelle tendance fait son apparition en France après les Etats-Unis : "le manger cru". Le "sans cuisson" connaît de plus en plus d'adeptes. Dans la "crusine", les aliments ne peuvent pas être cuits au-delà de 42°C. "L'outil du crudivore est le déshydrateur. Il permet de rester à une quarantaine de degrés, la température à partir de laquelle la plupart des enzymes et des vitamines sont détruites", explique Camille Lorente, blogueuse et crudivore convaincue depuis deux ans.