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PROCHE-ORIENT - Nouvelle barrière. Israël : le mur sur tous les fronts. Benjamin Nétanyahou est décidé à isoler hermétiquement Israël afin de protéger son pays des "bêtes sauvages qui vivent dans notre environnement", selon son expression. Pour illustrer sa stratégie qui vise à conter notamment les attaques de Daech, le Premier ministre israélien a inauguré cette semaine le premier tronçon d'une "clôture de sécurité" de 6 mètres de haut, bardée d'électronique dernier cri et équipée de postes de surveillance, le long de sa frontière orientale avec la Jordanie.

C'est un des deux pays arabes, avec l'Egypte, à avoir signé un traité de paix avec l'Etat hébreu. Mais l'objectif est d'empêcher les infiltrations de commandos djihadistes qui se cacheraient parmi les centaines de milliers de réfugiés que le royaume jordanien a accueillis depuis le début de la guerre civile en Syrie. Le dernier "front" encore ouvert va se fermer progressivement autour d'Israël. Que Benjamin Nétanyahou présente volontiers comme une "dressée au milieu de la jungle".

D'ores et déjà, une barrière de 240 km a été érigée l'an dernier le long de la frontière avec l'Egypte. Dans ce cas aussi, il s'agit de contrer des partisans de Daech qui sévissent dans la péninsule du Sinaï contre l'armée égyptienne mais n'attendent qu'une occasion pour s'en prendre à Israël.

Syrie, Liban, Territoires palestiniens...

Cette menace est aussi omniprésente dans le nord, sur le plateau du Golan, face à la Syrie. Des djihadistes sont déployés à quelques kilomètres seulement des positions de l'armée israélienne, qui a considérablement renforcé la "barrière de sécurité" dans ce secteur. Une autre clôture court face au Liban ; dans ce cas, le danger vient des islamistes chiites du Hezbollah qui, dans le passé, ont mené des incursions meurtrières dans le nord d'Israël.

Mais le système de défense ne s'arrête pas là. Une clôture électronique isole la bande de Gaza contrôlée par les islamistes du Hamas. En Cisjordanie et dans les environs de la partie arabe de Jérusalem, un ouvrage du même genre est censé empêcher des infiltrations de Palestiniens ne disposant pas de permis de séjour en Israël.

Ce dernier "front" est toutefois loin d'être étanche. Tous les jours, des milliers de Palestiniens passent au travers pour venir travailler en Israël où les salaires sont deux à trois fois plus élevés. A Jérusalem, Pascal Sadarnac