le Progrès du dimanche 2 avril 2017
VENEZUELA - CRISE. COUP D'ÉTAT INSTITUTIONNEL : LE POUVOIR RECULE
Le président Nicolas Maduro fait marche arrière dans son bras de fer avec l'opposition. La Cour suprême du Venezuela a renoncé hier à s'arroger les pouvoirs législatifs du Parlement contrôlé par l'opposition et à priver les députés de leur impunité. Cette décision prise mercredi par la plus haute juridiction du pays s'était attiré les foudres de la communauté internationale. L'opposition qui a remporté les élections législatives fin 2015 avait dénoncé un coup d'État institutionnel. Les opposants au chef de l'État réclament son départ avaient appelé à des manifestants massives hier.
Une inflation de plus de 1 600 %
Le pays est paralysé par une crise politique depuis plus d'un an. Malgré ses réserves de pétrole, le Venezuela fait face à une crise économique et sociale sans précédent. La vie quotidienne des Vénézuéliens ne cesse de s'aggraver depuis la mort d'Hugo Chavez en 2013. La population fait face à des pénuries de produits de base, des coupures de courant et doit supporter de longues files d'attente devant les magasins où les rayons sont vides. La hausse des prix pourrait atteindre plus de 1 600 % cette année, soit le taux d'inflation le plus élevé au monde.
La Cour suprême est revenue également sur les pouvoirs élargis qu'elle avait conférés au président socialiste pour lui permettre de réviser les lois sur le crime organisé, le financement du terrorisme et sur la corruption, ainsi que le code pénal et celui de la justice militaire.
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