le Progrès du dimanche 2 juillet 2017
Le président chinois Xi Jinping met en garde la mouvance pro-démocratique contre toute atteinte "inadmissible" à Pékin.
Une femme pour diriger Hong Kong. Pour la première fois depuis la rétrocession de l'ex-colonie à la Chine il y a 20 ans, Carrie Lam a été désignée cheffe de l'exécutif hongkongais. Mais comme ses prédécesseurs, cette haut-fonctionnaire de 60 ans a été choisie par un comité électoral acquis à Pékin. Elle est déjà accusée d'être la marionnette du régime chinois par ceux qui pensent que la Chine ne respecte plus le fameux principe "un pays, deux systèmes".
Le régime chinois contesté
Pendant trois jours, la première visite du président chinois Xi Jinping à Hong Kong a ainsi été l'occasion pour de nombreux manifestants de dénoncer le renforcement de la mainmise chinoise trois ans après le mouvement pro-démocratie de l'automne 2014.
Dans un discours prononcé peu après avoir fait prêter serment à Carrie Lam, le président Xi a lancé un sérieux rappel à l'ordre : tous les efforts pour mettre en péril la souveraineté nationale, pour défier l'autorité du gouvernement central et la Loi fondamentale d'Hong Kong reviennent à franchir la ligne rouge et son inadmissibles.
Le dirigeant chinois a aussi mis en garde ceux qui souhaiteraient "utiliser Hong Kong pour s'infiltrer en Chine continentale". Dans la foulée de l'échec du "Mouvement des parapluies", une mouvance politique nouvelle est apparue dans l'ex-colonie, prônant l'autodétermination voire l'indépendance.
Hier après-midi, après le départ de Xi, quelque 60 000 manifestants pro-démocratie ont défilé dans la ville pour leur marche annuelle. "La répression par le régime ne s'est jamais arrêtée et je n'en vois pas la fin", a déclaré le jeune député Nathan Law.
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