le Progrès du dimanche 23 août 2015
GUATEMALA - Le président "numéro un" de la corruption. Services de douanes corrompus. Le conservateur Otto Pérez - un général à la retraite de 64 ans au pouvoir depuis 2012 - est accusé par la justice de son pays de diriger le réseau de corruption découvert au sein des douanes. Une procédure a été lancée pour que le chef de l'Etat du Guatemala comparaisse devant la justice. Pérez devrait cependant pouvoir achever, sans être inquiété, son mandat présidentiel qui court jusqu'en janvier. Car une requête parlementaire demandant la levée de son immunité a été rejetée par les députés.
Mais dès sa retraite politique - il n'est pas candidat au scrutin présidentiel de septembre -, l'ex-militaire pourrait se retrouver devant les tribunaux. L'ancienne vice-présidente, qui a démissionné il y a quelques mois, a été arrêtée : Roxana Baldetti, 53 ans, est poursuivie pour association de malfaiteurs, fraude et corruption passive. L'enquête a démarré en mai 2014 avec l'appui de la Commission internationale contre l'impunité (Cicig), une mission spéciale des Nations unies unique au monde. Elle se fonde sur plus de 86 000 écoutes téléphoniques. Le scandale a éclaté au grand jour le 16 avril quand les autorités ont placé en détention le directeur des impôts et de nombreux autres fonctionnaires, accusés d'avoir touché des pots-de-vin pour exonérer des importateurs de frais de douane.
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