le Progrès du dimanche 31 juillet 2016
APRÈS LE PUTSCH RATÉ - PURGES : PIED DE NEZ D'ERDOGAN À L'OCCIDENT
Les Occidentaux feraient mieux de se mêler de leurs affaires" : telle a été la réaction vendredi soir du président turc Recep Tayyip Erdogan, aux critiques occidentales qui s'inquiètent devant les purges de masse menées en Turquie, après le putsch raté du 15 juillet dernier. "Ces pays dont les leaders ne sont pas inquiets pour la démocratie turque, ni pour la vie de nos concitoyens et leur avenir alors qu'ils sont tellement préoccupés par le sort des putschistes, ne peuvent pas être nos amis", a-t-il ajouté depuis son palais présidentiel à Ankara.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a estimé que l'accord entre l'Union européenne et la Turquie, pour freiner l'afflux de réfugiés en Europe occidentale risquait de se voir compromis. Dans un geste de bonne volonté destiné à "renforcer l'unité nationale", le chef de l'État turc a annoncé renoncer aux plaintes déposées contre ceux accusés de l'avoir "insulté".
Mais le grand nettoyage en Turquie se poursuit, et s'est étendu vendredi au monde des affaires, avec de premières gardes à vue de dirigeants d'entreprise. Dix-sept journalistes, dont des figures de premier plan des médias turcs, ont ainsi été inculpés pour appartenance à une organisation terroriste et écroués vendredi, une décision controversée. Comme les précédentes victimes des purges, ils font partie des présumés sympathisants du prédicateur septuagénaire Fethullah Güllen, que le pouvoir accuse d'être derrière le coup d'État avorté.
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