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SANTÉ - MÉDICAMENT. LA DÉPAKINE, NOUVEAU SCANDALE SANITAIRE ?

Plus de 10 000 femmes enceintes auraient pris de la Dépakine, un antiépileptique de Sanofi, accusé notamment de provoquer des malformations chez le foetus, entre 2007 et 2014, affirme Le Canard Enchaîné dans son édition d'hier. Le journal satirique précise que ce chiffre figure dans une étude "alarmante" menée conjointement par l'agence du médicament ANSM et la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAMTS).

"Concernant l'étude conduite par l'agence du médicament, nous n'avons pas connaissance de ces données et ne sommes donc pas en mesure de les commenter. Les autorités françaises avaient indiqué, en février lors de la publication du rapport IGAS, que des extrapolations devaient être effectuées à partir des données de la CNAMTS" nous indiquait hier Sanofi.

Selon Le Canard Enchaîné, la première partie de l'étude aurait été communiquée au ministère de la Santé dès la mi-juillet, mais "soigneusement cachée aux familles". Cette dernière affirmation est démentie par le ministère de la Santé, qui précise que ce premier volet sera présenté à l'Association d'aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anticonvulsivant (Apesac) le 24 août. Me Joesph OUdin, principal avocat des victimes, rejoint le ministère sur ce point : "On ne nous a rien caché", a-t-il dit, précisant que le rendez-vous du 24 août était fixé depuis la fin juillet. En revanche, les chiffres dévoilés par le journal satirique ne le "surprennent pas, l'ordre de grandeur correspond à ce qu'on voit dans les dossiers".