le Progrès du jeudi 14 juillet 2016
FÊTE NATIONALE - 50 AVIONS PARTICIPENT AUJOURD'HUI À LA CÉRÉMONIE SUR LES CHAMPS-ÉLYSÉES
Le défilé du 14-Juillet, c'est un moment important pour l'armée est ses 175 000 soldats.
Le Mont Verdun, près de Lyon, aux commandes
C'est sur une colline des environs de Lyon, le Mont Verdun, que se trouvent les yeux, les oreilles et le cerveau de l'armée de l'air française. La base accueille en effet le Centre national des Opérations Aériennes qui "pilote" l'ensemble du dispositif de défense aérienne française.
Et les mois qui se sont écoulés ont été particulièrement intensifs. Jamais depuis des décennies l'armée de l'air n'avait été autant sollicitée pour des opérations extérieures mais aussi pour des tâches de sécurité intérieure. Parmi les opérations planifiées depuis Lyon l'opération Barkhane au Mali, Mauritanie, Niger et Tchad pour lutter contre la secte extrémiste Boko Haram a mobilisé près de 900 aviateurs. L'opération Chammal destinée à fournir un appui aérien aux forces armées irakiennes dans la lutte contre les groupes terroristes en Syrie et en Irak a vu quelques 400 aviateurs se relayer dans 12 avions de chasse.
Dans le même temps l'armée de l'air s'est investie dans l'opération Sentinelle déclenchée après les attentats de janvier 2015, 110 militaires sont déployés en permanence dans les gares, aéroports, métros et tramways.
À période exceptionnelle efforts exceptionnels. Pour autant il s'agit aussi de continuer des missions plus "ordinaires", comme la lutte contre l'orpaillage en Guyane, la lutte contre les incendies, ou les transports des greffons pour l'agence de biomédecine. En tout ce sont plus de 1000 missions aériennes qui ont été" gérées en 2015 par la base du Mont Verdun.
"EN DEUX MINUTES, ON PEUT VOLER DEUX FOIS PLUS VITE QUE LE SON "
Capitaine Mickael, surnommé "Do It" est fier de défiler le 14 juillet en pilotant un Mirage 2000B. "Le défilé, c'est un moyen de communiquer vers l'extérieur, de montrer à quoi servent les impôts payés par les gens", dit-il. Avec les réductions d'effectifs des dernières années, tous les militaires sont soucieux de montrer que l'argent dépensé est utile... Il a toujours voulu devenir pilote de chasse. "C'est un rêve de gamin" qu'il pensait inaccessible.
"Voler dans avion de chasse, c'est une chance. Il n'y a rien qui nous permette de nous déplacer si vite. On explore notre monde de manière unique. En deux minutes, nous avons la capacité de voler deux fois plus vite que le son". Seul à bord, il éprouve une sensation de liberté à nulle autre pareille, la tête dans les nuages, tout en maîtrisant un avion hyper-sophistiqué.
Capitaine Mickael part bientôt au combat, "en opération extérieures", comme ont dit dans l'armée. Il va partir deux mois à Niamey, au Niger, dans le cadre de l'opération Barkhane. Pour lui, c'est "l'aboutissement de l'entraînement quotidien, très exigeant, pour faire face à toutes situations : nous n'avons pas droit à l'erreur. Nous sommes en alerte opérationnelle en France huit à dix semaines par an, et deux mois pour les opérations extérieures. L.L.
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