le Progrès du lundi 16 mai 2016
VENEZUELA - ÉTAT D'EXCEPTION. CARACAS, UNE COCOTTE-MINUTE SOUS PRESSION
Aux grands maux, les grands moyens, mais ceux-ci suffiront-ils à éteindre la crise qui couve ? Alors que le Venezuela est empêtré dans le marasme économique, le président Nicolas Maduro a pris la décision de décréter l'état d'exception.
Le gouvernement est désormais autorisé - en 2016, voire en 2017 selon Nicolas Maduro - à disposer des biens du secteur privé pour garantir l'approvisionnement des produits de base.
Dans la la foulée, le successeur d'Hugo Chavez, élu en 2013, a ordonné samedi la saisie des usines "paralysées par la bourgeoisie" et l'emprisonnement des entrepreneurs accusés de "saboter le pays".
Il a aussi annoncé avoir ordonné pour le 21 mai "des exercices militaires nationaux des Forces armées, du peuple et de la milice pour nous préparer à n'importe quel scénario", alors qu'il dénonce une possible ingérence étrangère au vu de la gravité de la situation.
L'opposition, elle, craint un risque d'explosion, alors que les contestataires de la politique présidentielle sont descendus par milliers dans les rues de la capitale. Pour les "anti", l'état d'exception a été décidé par Maduro pour "déstabiliser le pays et empêcher le référendum" prévu pour le révoquer, permis par la réunion de 1,8 million de signatures en vue de cette consultation. Hier, Maduro a de nouveau jeté un pavé dans la mare de ses adversaires en annonçant par la voix de son vice-président, qu'il rejetterait quoi qu'il advienne le référendum.
Le chef de l'opposition Henrique Capriles avertit Nicolas Maduro : "Si vous verrouillez la voie démocratique, nous ne savons pas ce qui peut se passer dans le pays. Le Venezuela est un bombe qui peut exploser à tout moment".
A découvrir aussi
- la tribune du mardi 14 mars 2015
- le Progrès du mardi 27 octobre 2015
- le Progrès du mercredi 23 mars 2016
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 59 autres membres