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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du lundi 25 janvier 2016

 

 

 

MEDECINE - Justice. Epilogue pour le scandale de l'hormone de croissance. Trente ans après les faits, le drame de l'hormone de croissance trouve son épilogue judiciaire : la cour d'appel de Paris dira aujourd'hui si deux scientifiques, jugés en octobre pour leur responsabilité civile dans ce scandale sanitaire, doivent réparation aux familles des victimes. Personnes n'ira en prison, il n'y aura jamais de responsable pénal pour la mort d'enfants, mais les familles espèrent encore une ultime "reconnaissance" de la justice.

 

 

 

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Préjudice d'anxiété

 

Pour le "préjudice irrémédiable" subi, 21 parties civiles réclament un montant total d'environ dix millions d'euros, notamment au nom du "préjudice d'anxiété".

 

 

 

Du côté de la défense, on dénonce un acharnement contre les deux seules personnes auxquelles la justice demande encore des comptes alors que la plupart des protagonistes du drame sont morts. Après deux procès et une relaxe générale, seuls le professeur Fernand Dray (93 ans), qui dirigeait le laboratoire Uria, et l'ancienne pédiatre Elisabeth Mugnier (66 ans), qui assurait la collecte des hypophyses pour le compte de l'association France Hypophyse, ont en effet dû répondre à la justice civile.

 

 

 

Entre 1983 et 1985, 1 698 enfants en insuffisance hormonale ont été traités par injection à partir de prélèvements contaminés et quelque 120 sont morts au terme de longues souffrances. D'autres risquent encore de tomber malades, le temps d'incubation pouvant dépasser les 30 ans. Ces patients ont été contaminés par des lots d'hormones prélevées sur des cadavres dont certains infectés par la maladie de Creutzfeldt-Jackob (MCJ)



27/01/2016
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