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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du lundi 8 juin 2015

 

 

ALLEMAGNE - G7 : fermeté sur l'Ukraine et la Grèce. En Bavière, Barack Obama a également insisté sur la force du lien germano-américain. Les sept pays les plus riches de la planète se retrouvent aujourd'hui en Bavière, à l'invitation de la chancelière Angela Merkel. Fermeté affichée hier contre Moscou et Athènes.

 

 

Fermeté contre la Russie dans le dossier ukrainien, fermeté contre le gouvernement grec Alexis Tsipras sur les réformes. La carte poste du "château" d'Elmau (Allemagne) où se sont retrouvés hier les sept pays les plus industrialisés de la planète à l'invitation de la chancelière Angela Merkel n'a pas évacué ces deux dossiers brûlants.

 

 

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Le G7 - ex G8 depuis l'exclusion de la Russie après son annexion de la Crimée en mars 2014 - n'actera pas sous les ors bavarois de décisions fortes, au moment où une nouvelle escalade s'amorce en Ukraine et où la Grèce continue à négocier avec la Commission européenne, le FMI et la BCE;

 

 

Mais les images sont nécessaires au château cher à Louis II de Bavière, transformé en camp retranché. Pas tant celle d'un Barack Obama, en bras de chemise dégustant bière, saucisse et bretzels au petit-déjeuner en compagnie de Bavarois en tenues traditionnelles, qu'un camp occidental fort, rassemblé, et qui revendique une vraie communauté de valeurs, et un même idéal démocratique.

 

 

"Maintenir une Union forte"

 

Les "7" font ainsi corps pour dénoncer "l'agression russe" et approuver "le maintien des sanctions contre Moscou", mesures de rétorsion qui doivent être rediscutées fin juillet. Les accords de Minsk conclus en février entre les différentes parties prévoient un cessez-le-feu, régulièrement violé, notamment ces derniers jours. La Russie ne sera pas réintégrée "tant qu'elle se comporte de façon agressive vis-à-vis de l'Ukraine et d'autres pays", a souligné le Polonais Donald Tusk, président du Conseil européen invité à Elmau, tout comme Jean-Claude Juncker, son homologue de la Commission européenne.

 

 

Sur le psychodrame grec qui ne se dégonfle pas, le président américain a, dès hier, insisté sur le devoir de ses partenaires européens d'éviter le "Grexit", la sortie de la Grèce de la zone euro. "Il faut maintenir une Union forte et prospère", a même plaidé Barack Obama.

 

 

Le fossé entre les attentes de l'Europe et les possibilités de l'économie grecque n'est toujours pas à la veille de se combler, alors que Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international est attendue aujourd'hui. Athènes doit 1,6 milliard d'euros au FMI ce mois-ci. Yanis Varoufakis, le ministre grec des finances, a pourtant jugé hier "limite insultantes" les propositions des institutions européennes. Alors que le coût du sommet est estimé à 360 millions d'euros, quelques milliers de manifestants anti-G7 ont de nouveau assiégé hier la route qui monte à Elmau sans incident notable.

 

 

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09/06/2015
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