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POLITIQUE - Comment Macron vend sa révolution numérique. Le ministre de l'Economie prépare une nouvelle loi de libéralisation. Le nom vaut programme : #noé, pour nouvelles opportunités économiques, avec le sigle signalant l'univers numérique... Un nouveau programme de réformes lancé hier par Emmanuel Macron.

2 500 € le gain de pouvoir d'achat dont bénéficie chaque année un ménage, en moyenne, grâce à l'économie collaborative - selon une étude américaine citée par le ministère de l'Economie (International Special Report on the Sharing Economy, 2015).

"Nous sommes à un tournant, à un point où la trajectoire de l'humanité, du fait de l'informatique, va s'infléchir fortement. Devant nous s'ouvre le deuxième âge de la machine (après l'âge de la machine à vapeur)". Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee Le deuxième âge de la machine (Odile Jacob)

La technique n'a cessé de bouleverser la production au fil des révolutions industrielles. Aujourd'hui, la nouvelle révolution numérique, avec l'informatique et Internet. Elle transforme l'économie mondiale, en n'épargnant aucun domaine d'activités.

Avec le développement des services en ligne, les entreprises "historiques" se voient obligées de s'adapter. Parallèlement, de jeunes pousses viennent dynamiser l'économie, les start-up. Mais surtout, l'économie collaborative a été boostée ces dernières années par la démocratisation des smartphones, le développement du haut débit et l'essor de la géolocalisation. Ces technologies ont donné naissance à un modèle nouveau d'économie "à la demande", qui permet de tirer les prix vers le bas en court-circuitant les intermédiaires classiques.

Une pléiade d'applis et de sites web sont nés sur ce principe : TonPsy, où des psychologues proposent leurs services par webcam ; "Popmyday", avec des services de coiffure, de maquillage, sept jours sur sept... Le modèle est sans limite. C'est l'ubérisation, la mise en relation de clients et de prestataires par des plate-formes numériques, en dehors des règles habituelles de l'économie et du droit du travail. Tous les secteurs vont être confrontés à ce bouleversement des habitudes de consommation.

Cette révolution entraîne la disparition de nombreux emplois, car 50 % de ces emplois seraient automatisables d'ici vingt ans. Réponse optimiste : la formation permettra de reclasser les actifs vers des secteurs d'avenir. A.F.