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TURQUIE - Ankara : Daech derrière l'attentat ? Les élections de novembre ne seront par reportées. Les auteurs de l'attentat qui a fait 97 morts et 507 blessés samedi n'ont toujours pas été identifiés. L'EI est le principal suspect du gouvernement.

Les autorités turques ont désigné hier le groupe Etat islamique comme le suspect numéro 1 de l'attentat suicide d'Ankara. "Si l'on regarde la manière dont a été commise cette attaque, nous considérons les investigations sur Daech comme notre priorité", a déclaré à la télévision turque le Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu, qui a précisé que le nom d'une personne orientait les enquêteurs vers "une organisation".

Elections maintenues

Selon le presse turque, les enquêteurs sont persuadés que les engins qui ont explosé à Ankara sont du même type que celui utilisé lors de l'attentat de Suruç, en juillet, jamais revendiqué mais attribué par les autorités à Daech.

Ennemie jurée du président syrien Bachar al-Assad, la Turquie a longtemps été accusée de complaisance vis-à-vis des djihadistes. En réalité, les raids contre l'EI masquaient surtout des frappes beaucoup plus massives contre les Kurdes en Irak.

A moins de trois semaines du scrutin législatif, l'attentat d'Ankara a relancé la colère contre le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, dont l'autoritarisme est de plus en plus critiqué.

Mais même si plusieurs partis ont choisi de geler la campagne pour quelques jours, pas question de reporter les législatives prévues le 1er novembre, a indiqué hier M. Davutoglu : "Quelles que soient les circonstances, les élections auront lieu".