le Progrès du mardi 15 août 2017
Une attaque a été menée dimanche soir contre un café-restaurant à Ouagadougou. Au moins 18 personnes ont été tuées parmi lesquelles un Français.
L'attaque terroriste perpétrée dimanche soir à Ouagadougou a fait au moins 18 morts, dont sept Burkinabé et huit étrangers (un Français, une Canadienne, un Sénégalais, un Nigérian, un Libanais, un Turc et deux Koweïtiennes) et de nombreux blessés.
L'attaque a été lancée dans la soirée par au moins deux hommes, arrivés à moto armés de kalachnikov, qui ont ouvert le feu sur les clients assis en terrasse du restaurant "Istanbul", sur la grande avenue Kwame Kkrumah de Ouagadougou, particulièrement fréquenté par des expatriés.
Assaillants neutralisés
Les opérations des forces de l'ordre contre les auteurs de l'attaque retranchés dans le café ont duré toute la nuit avant que les deux assaillants ne soient "neutralisés".
Le restaurant Istanbul est situé à 200 mètres du café Cappuccino, qui avait été en janvier 2016 la cible d'une attaque jihadiste sanglante, selon un mode opératoire similaire, revendiquée par al-Qaïda au Magrhreb islamique (Aqmi). Cette attaque avait fait 30 morts et 71 blessés, en majorité des étrangers.
Le président du Burkina Faso Roch Marc Christian Kaboré a condamné hier "l'attentat ignoble" en assurant que "le Burkina Faso se relèvera de cette épreuve car son vaillant peuple opposera une résistance sans concession au terrorisme".
Son homologue français Emmanuel Macron a également condamné cette "attaque terroriste". Il s'est entretenu avec le président burkinabé "sur les circonstances de l'attaque, l'identification des victimes et su l'enquête visant à identifier les commanditaires". Ils sont convenus "de l'urgence de mettre en oeuvre les décisions prises lors du sommet de Bamako du 2 juillet et d'accélérer la mise en place de la force du G5Sahel".
La parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance des chefs d'"assassinat en lien avec une entreprise terroriste" et d'"association de malfaiteurs terroriste criminelle" après l'annonce qu'au moins une victime française avait été identifiée parmi les 18 tués.
Le Burkina, théâtre d'attaques régulières
Frontalier du Mali et du Niger, le Burkina Faso est depuis 2015 le théâtre d'attaques régulières de groupes djihadistes qui sévissent dans tout le sahel. En décembre 2016, une douzaine burkinabé ont été tués dans une attaque contre un détachement de l'armée basé dans le nord du pays. En octobre 2016, une précédente attaque avait fait six morts, quatre militaires et deux civils.
A découvrir aussi
- le Progrès du vendredi 18 septembre 2015
- le Progrès du 1er octobre 2015
- le Progrès du mercredi 30 décembre 2015
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 59 autres membres