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ALLEMAGNE - Crise migratoire. Réfugiés : Merkel reste ouverte. "Même un pays comme l'Allemagne est dépassé à la longue par un nombre si grand de réfugiés". La chancelière allemande Angela Merkel a consacré, hier, la plus grande partie de son discours à la question de l'immigration. Elle s'exprimait devant les membres de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), son parti conservateur, réuni pour le congrès annuel.

La chancelière a maintenu sa ligne directrice devant une assemblée où plusieurs voix discordantes ont fait entendre leur mécontentement ces dernières semaines. Elle a donc tenu à les rassurer tout en gardant de la cohérence dans sa manière d'agir vis-à-vis de cette crise migratoire dans laquelle elle est engluée depuis plusieurs mois.

Face au nombre grandissant de réfugiés rejoignant l'Allemagne - qui devrait bientôt dépasser le million sur l'année, un record - Angela Merkel n'a eu d'autre choix que d'annoncer une réduction "perceptible" de ce flux. Des déclarations qui ont contribué à calmer la fronde qui minait la CDU.

Une "épreuve historique" pour toute l'Europe

Elle n'a pas pour autant fermé la porte à ces réfugiés, au nom "d'impératifs humanitaires". "Nous allons y arriver" car "notre pays est fort" a-t-elle répété. Mais la chancelière a également replacé les choses dans leur contexte, insistant sur le fait qu'il s'agissait d'une "épreuve historique" pour l'Union européenne. La chancelière a notamment insisté sur "le rôle clé" que joue la Turquie dans cette crise.

Protéger les frontières extérieures de l'UE constitue également une mesure essentielle pour Angela Merkel. Mais, encore une fois, pas question pour elle que l'Allemagne se barricade. "On n'y arrivera pas en s'enfermant, au XXIe siècle, s'enfermer n'est pas la solution", a-t-elle martelé.