le Progrès du mardi 1er décembre 2015
SANTE - Journée mondiale. On meurt encore du Sida mais on peut vivre avec. Aujourd'hui a eu lieu la Journée mondiale de lutte contre le Sida. Si on en meurt toujours, de plus en plus de malades vivent avec. Près de deux malades sur cinq en France ont ainsi au moins 50 ans.
Dans le monde, 36,9 millions de personnes vivaient avec le virus du Sida en 2014. Si l'épidémie recule et si 15,8 millions de personnes ont accès à des traitements, le virus continue de faire des victimes : en 2014, environ 2 millions de personnes venaient d'être infectées par le VIH et 1,2 million de personnes en sont décédées. De plus, l'accès aux traitements reste compliqué en Afrique, en Asie, en Europe de l'Est.
Un traitement préventif en France
On compte 150 000 personnes atteintes du Sida en France. Cependant, 30 000 l'ignorent. Une grande campagne est lancée en faveur du dépistage intitulée "Se faire dépister, c'est prendre soin de son avenir". Le ministère a récemment annoncé l'autorisation et la prise en charge à 100 % du Truvada, traitement préventif pour éviter les contaminations par le VIH des personnes les plus exposées et moins réceptives aux outils classiques de prévention. Il sera testé à Nice.
Les malades vieillissent
En 2014, la France a compté 6 600 nouveaux cas. Or, avec l'avènement des traitements anti-rétroviraux, l'espérance de vie des personnes vivant avec le VIH a considérablement augmenté, entraînant un vieillissement de cette population. Ainsi, en France métropolitaine, deux personnes atteintes sur cinq ont au moins 50 ans.
SIS Observatoire, émanation de Sida Info Service, a ainsi réalisé une étude (étude réalisée sur Internet auprès de 194 personnes atteinte, âgées de 40 ans ou plus) sur la vie avec le VIH après 40 ans. Si 86,4 % des participants sont satisfaits de leur suivi VIH, 91,7 % sont préoccupés par le vieillissement : "Plus je vieillis plus l'impact des médicaments se fait sentir", explique ainsi l'un des malades cité par l'étude. Mais vieillir n'est finalement pas systématiquement perçu comme négatif, notamment grâce aux progrès de la médecine. Cette patiente s'en amuse même : "Je n'avais jamais pensé arriver à 55 ans !".
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