le Progrès du mardi 24 mai 2016
SOCIAL - RAFFINERIES À L'ARRÊT, DÉPÔTS BLOQUÉS
La pénurie de carburant pour faire exploser la loi Travail
Le ton monte entre le gouvernement et les syndicats contestataires, qui laissent planer la menace d'une pénurie d'essence pour obtenir le retrait du texte de Myriam El Khomri.
Fortes tensions à la pompe. Hier, le bras de fer entre le gouvernement et les syndicats qui contestent (CGT et FO) la loi Travail s'est poursuivi autour des raffineries et de dépôts de carburant. Concentré jusqu'ici dans le Nord-Ouest, le blocage de sites pétroliers s'est étendu au Sud-Est. Et Philippe Martinez, le leader de la CGT, a averti que "les mobilisations vont continuer et s'amplifier" si le texte n'est pas retiré.
Raffineries à l'arrêt
Six raffineries sur les huit que compte la France étaient hier soir à l'arrêt, en raison de mouvements de grève votés par des salariés, ou en production réduite, à cause de blocages à l'extérieur de l'entreprise empêchant la production de sortir. Plusieurs dépôts de carburant étaient également bloqués.
Conséquence : des difficultés d'approvisionnement à la pompe pour les automobilistes, malgré les mesures de réapprovisionnement (10 millions de litres de carburant ont été acheminés hier en Seine-Maritime). Selon les autorités, la situation était "stable voire en légère détérioration" hier par rapport à dimanche, où environ 12 % des stations étaient en rupture totale ou partielle de certains types de carburant. Mais la situation pourrait s'aggraver puisque hier soir la grève était votée au terminal pétrolier du Havre qui accueille 40 % des importations. "Il y a une pénurie par endroits mais pas de pénurie au niveau national", affirme l'Union française des industries pétrolières.
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