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SOCIETE - Soins à domicile, pour une vie normale. Un sondage publié aujourd'hui met en évidence le confort apporté aux malades soignés chez eux, et leur désir de vivre loin des hôpitaux et près de leur famille et de leurs amis.

Les soins à domicile apportent davantage d'humanité, de sérénité et pas moins d'efficacité face à la maladie. Tels sont les enseignements d'une enquête réalisée par Opinionway* pour la fédération des prestataires de santé à domicile (FEDEPSAD) à l'occasion de la semaine nationale de la santé à domicile.

Selon 69 % des personnes interrogées souffrant de maladie chronique (pathologies respiratoires, diabète, maladie de Parkinson, cancer...), être soigné à la maison permet de garder ses repères dans un environnement familier. Tout aussi important, cette formule permet de vivre avec sa famille et ses amis (55 %), d'éviter les déplacements (38 %), ou de recevoir plus de visites de la part de son entourage (37 %).

Beaucoup, et c'est un enseignement fort de l'enquête, y voient même l'avantage d'éviter les infections nosocomiales lors d'une hospitalisation (37 %). 48 % souhaiteraient pouvoir réaliser chez elles les soins qui d'ordinaire requièrent un déplacement à l'hôpital.

30 à 60 % moins cher qu'un séjour à l'hôpital

Pour Olivier Lebouché, président de la FEDEPSAD, "ce sondage conforte ce que ressentent nos 15 000 salariés et 150 entreprises ou associations qui prennent en charge des patients à domicile : la présence de l'entourage, le maintien de relations, une nourriture choisie, la possibilité d'avoir des loisirs aident les patients et aussi leur entourage à se sentir mieux face à la maladie. Nos équipes sont là pour permettre aux malades de suivre à domicile des traitements parfois très lourds mais aussi pour aider les proches".

Le développement du soin à domicile permet aussi de réduire les coûts. Nuitées d'hôpital, transports, repas : le traitement de certains cancers à domicile revient entre 30 % et 60 % moins cher qu'un séjour à l'hôpital. Depuis cinq ans, les sociétés et associations de soins à domicile recrutent environ 1 000 personnes de plus par an. "Des emplois de terrain non délocalisables", précise Olivier Lebouché pour qui les autorités de santé pourraient organiser de nouveaux traitements à domicile de type dialyse ou certaines chimiothérapies. La Fédération estime que ces soins pourraient aussi bien être prodigués dans des maison d'accueil de personnes âgées qu'à domicile.

*Sondage OpinionWay réalisé pour la Fédération des prestataires de santé à domicile (PSAD) par téléphone du 29 au 31 octobre 2015 sur un échantillon de 699 patients souffrant d'une maladie chronique et disposant d'un dispositif médical à domicile. 51% des sondés ont moins de 65 ans.