le Progrès du mardi 25 avril 2017
Emmanuel Macron (24,01 %) a reçu le soutien du Président et enregistre des appels de gauche et de droite en sa faveur. Mais le front républicain que dénonce déjà Marine Le Pen (21,3 %) est loin de se constituer.
Les scores définitifs
37 003 546 personnes ont voté, soit 77,77 % des inscrits. Parmi eux, 659 302 ont glissé un bulletin blanc (1,78 %) et 285 431 votes sont nuls (0,77 %). Il reste 36 058 813 suffrages exprimés:
► Emmanuel Macron (En Marche !) : 24,01 % (8 657 326 voix)
► Marine Le Pen (Front National) : 21,30 % (7 679 493 voix)
► François Fillon (Les Républicains) : 20,02 % (7 213 797 voix)
► Jean-Luc Mélenchon (LFI) : 19,58 % (7 060 885 voix)
► Benoît Hamon (Parti Socialiste) : 6,36 % (2 291 565 voix)
► Nicolas Dupont-Aignan (DFL) : 4,70 % (1 695 182 voix)
► Jean Lassalle (Résistons !) : 1,21 % (435 365 voix)
► Philippe Poutou (NPA) : 1,09 %
► François Asselineau (UPR) : 0,92 % (332 588 voix)
► Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) : 0,64 % (232 428 voix)
► Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès) : 0,18 % (65 598 voix)
À travers cette finale inédite, deux France s'opposent. Au clivage droite-gauche, se substitue, comme lors du référendum européen de 2005, la vrai fracture qui déchire le pays depuis 25 ans. Une France oubliée par les mutations profondes et d'une rapidité inouïe qui ont transformé ce monde s'est éloignée d'une France heureuse dans cet univers nouveau.
Marine Le Pen est la caisse de résonance des populations des campagnes, des bassins industriels, des villes moyennes en déclin, qui désignent la mondialisation, l'Europe, les élites, les métropoles comme responsables de la perte des emplois et des services publics.
La France "qui va bien", celle des catégories aisées, des cadres, des métropoles, qui perçoit la mondialisation comme une chance, s'est reconnue dans un candidat jeune et neuf assumant ses positions pro-européennes, des réformes du modèle social et une adaptation à ce mouvement permanent qui révolutionne le travail, les identités, la vie quotidienne.
Macron, 39 ans, contre Le Pen, 48 ans, c'est aussi le choc de deux personnalités qui ont bousculé leurs familles d'origine sans hésiter à mettre sur la touche leurs "pères" en politique sans les renier. L'une a dédiabolisé l'extrême-droite, l'autre le marché au yeux de la gauche.
Les deux programmes se distinguent clairement sur le volet socio-économique : hausse des dépenses, protectionnisme, retraite à 60 ans et sortie de l'euro pour le FN.
Sérieux budgétaire, libre-échange, primauté à la négociation des entreprises, système de retraite mixte, politique de l'offre chez En Marche. Même sans droite et sans gauche, la distinction est tranchée. P.J.
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