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IMMIGRATION - RASSEMBLEMENT RECORD

Vague de colère contre la "Jungle" à Calais

Les promesses ne suffisent plus à Calais, confrontée à un rassemblement record de migrants. Plus de 9 000 personnes originaires d'Afghanistan, d'Irak, du Soudan, dont 900 mineurs isolés, selon les associations, sont entassées dans la "Jungle". Hier, pour la première fois depuis le début de la crise migratoire, routiers, agriculteurs, commerçants ou simples Calaisiens en colère ont manifesté contre le plus vaste campement de clandestins du pays.

Blocage de l'autoroute A16 et marche sur la rocade de la cité portuaire. "Cette manifestation, c'est pour crier le mécontentement, [...] vraiment le ras-le-bol de la profession" face aux "actes d'incivilité dont nous sommes victimes au quotidien", justifie David Sagnard, représentant local des transporteurs routiers. Les camions sont régulièrement assaillis par les "candidats à l'exil" cherchant à y entrer et se cacher dans leur cargaison pour passer clandestinement en Grande-Bretagne. Avec son lot presque quotidien d'incidents, voire d'accidents, sur les routes. Depuis quelques mois, des migrants élèvent notamment des barrages sur la rocade de la ville afin de forcer les camions à s'arrêter.

"On ne bouge pas"

"On ne bouge pas ! On attend des réponses du gouvernement, notamment concernant la demande de zone franche et les aides aux entreprises en difficulté. Beaucoup d'entreprises ont dû s'endetter pour la sécurisation", appuie Frédéric Van Gansbeke, porte-parole du collectivité des entreprises et commerces de la région. Le blocage de l'A16 pour réclamer le démantèlement du camp menaçait de "durer toute la nuit" de lundi à mardi alors qu'une délégation devait être reçue en préfecture par les autorités locales.

Vendredi, lors d'un énième déplacement, Bernard Cazeneuve avait réaffirmé l'intention de l'État de démanteler la "Jungle" le "plus rapidement possible", sans toutefois donner de date. Engagement répété hier, toujours sans échéance précise.