le Progrès du mercredi 2 mars 2016
ETATS-UNIS/MOYEN-ORIENT - Crise migratoire. Réfugiés Syriens : Washington sous pression. L'administration d'Obama n'est plus seulement vilipendée pour avoir refusé toute intervention militaire d'envergure en Syrie. Elle est dorénavant brocardée pour ne pas voler au secours de ses alliés européens, turc, jordanien ou libanais, submergés par le flot de migrants.
Soulignant que "la crise actuelle des réfugiés est de loin la plus grave depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale", l'ex-ambassadeur des Etats-Unis en Irak et en Syrie, Ryan Crocker, estime que cet afflux potentiel de millions de déplacés "n'est pas un problème pour le Moyen-Orient, ni pour l'Europe, mais un problème pour le monde et pour l'Amérique". Pire : cet ancien diplomate donne écho aux inquiétudes de responsables américains qui évoquent ces dernières semaines en privé une menace "existentielle" sur l'Europe. Il redoute lui aussi que "le flot de réfugiés défasse l'Union européenne en tant que construction politique". Quant aux "Etats en première ligne, la Turquie, la Jordanie et le Liban, ils risquent de chanceler".
Un sommet mondial organisé par les USA ?
Ryan Crocker réclame au gouvernement américain d'organiser au plus vite "un sommet mondial sur les réfugiés", car "ni la région (le Moyen-Orient, NDLR), ni l'Europe ne peuvent surmonter" la crise. Selon l'ambassadeur américain, l'administration Obama a jusqu'à présent péché par "manque de leadership", alors que seule l'Amérique "peut faire la différence" pour régler la crise.
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