le Progrès du mercredi 24 mai 2017
Des violents combats opposaient hier des combattants islamistes et l'armée philippine à Marawi, une ville de 200 000 habitants située dans le sud-ouest de l'archipel. La situation sur place reste confuse, certaines sources faisant état d'une offensive de Daech afin de prendre la ville, capitale d'une région autonome à majorité musulmane, d'autres d'une opération lancée par l'armée afin de neutraliser des membres de la rébellion islamiste.
Selon un responsable de l'armée philippine, cité par CNN, un policier aurait été tué, et huit soldats blessés, dans ce qui est présenté comme les suite d'une "opération chirurgicale" lancée à la suite du signalement de dizaines d'hommes armés dans la ville. Parmi eux aurait notamment figuré Isnilon Hapilon, un des principaux leaders du groupe terroriste Abou Sayyaf, qui a fait allégeance à Daech en 2014.
Selon des témoins, les islamistes et leurs sympathisants auraient réussi à prendre le contrôle des principaux bâtiments de la ville, notamment l'hôpital sur lequel un drapeau noir a été hissé. Plusieurs bâtiments étaient hier en flammes, notamment la prison d'où des dizaines de prisonniers auraient été libérés.
L'armée philippine a enjoint aux habitants de rester chez eux. Elle assurait hier en fin de journée avoir repris le contrôle de la ville, mais que les opérations se poursuivaient. Elle a fait part de sa volonté d""en finir" avec le groupe d'Isnilon Hapilon.
De Russie où il se trouve en visite officielle, le président philippin Rodrigo Duterte a décrété la loi martiale sur l'ensemble de l'Île de Mindanao. Le sud des Philippines est grangrené depuis plusieurs années par les attaques du groupe islamiste Abou Sayyaf qui multiplie enlèvements et attentats.
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