le Progrès du mercredi 26 octobre 2016
SÉCURITÉ - PRISONS. QUARTIERS SPÉCIAUX POUR DÉTENUS RADICALISÉS
Une semaine après l'agression de deux surveillants à Osny (Val d'Oise) par une détenu radicalisé, le gouvernement change son fusil d'épaule. Priorité n'est désormais plus donnée à une hypothétique "déradicalisation des détenus, mais à la sécurité des agents".
Le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, a pris acte hier de cet échec. "Je n'utilise pas le terme de déradicalisation, je ne crois pas qu'on puisse inventer un vaccin contre cette tentation", a estimé le ministre de la Justice, en présentant un nouveau dispositif national destiné à remplacer les fameuses "unités de prévention de la radicalisation".
Régimes durcis pour les plus dangereux
Pour les plus dangereux, six "quartiers pour détenus violents" vont être mis en place. Les détenus y seront soumis à un régime de détention durci : fouilles fréquentes, changements de cellules réguliers, isolement relatif... Ils pourront accueillir 290 personnes.
Les "quartiers d'évaluation de la radicalisation" constitueront le deuxième échelon du dispositif. Quatre sont prévus en région parisienne, un dans la région de Bordeaux et un autre la région de Marseille, capable d'accueillir 120 détenus. Ces derniers seront ensuite éventuellement aiguillés vers l'un des 27 établissements où sera mise en place une "prise en charge spécifique".
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