le Progrès du mercredi 9 septembre 2015
EUROPE - 200 000 personnes à placer selon l'ONU. Réfugiés : le casse-tête de l'accueil. Alors que l'ONU parle de 200 000 personnes, les pays européens tentent aujourd'hui d'organiser la répartition de 120 000 réfugiés.
Les maires de France divisés
Les maires sont en premières ligne depuis la publication choc de la photo du petit Aylan. L'association des grandes villes de France organise cet après-midi une réunion de crise à Paris. "L'émotion que soulèvent les récents événements est partagée par les élus locaux de gauche comme de droite. Il nous faut réagir en décideurs. La situation est trop grave pour s'en tenir à une approche émotionnelle, au risque d'y apporter des réponses ponctuelles, isolées, trop souvent incohérentes", assurent les élus des grandes villes. Car l'heure est à l'opérationnel : sur quelle aide compter pour loger rapidement des milliers de réfugiés ?
François Baroin, sénateur-maire LR de Troyes, président de l'AMF (association des Maires de France), s'exprimera sur le sujet ce matin. Il a rencontré hier le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. "C'est à l'Etat d'assurer l'accueil, les moyens, de négocier avec l'Europe, proposer une méthode, des calendriers...", estime-t-il. Bernard Cazeneuve présentera samedi "un dispositif global d'accompagnement". En tant que maire, François Baroin ne veut pas de réfugiés chez lui. Il n'est pas le seul, notamment à droite. Xavier Bertrand, député-maire LR de Saint-Quentin (Aisne), est comme lui : "Je ne sais pas les accueillir, les former, les intégrer.
C'est le problème de nombreuses villes, dit-il. Ce n'est pas pour autant qu'il y a un manque de générosité". Les initiatives de certains maires, comme celles d'Yvon Nicolin, député-maire LR de Roanne (Loire) et Damien Meslot, député-maire LR de Belfort, qui ne veulent recevoir que des chrétiens d'Orient, ont été condamnées hier par le gouvernement.
A contrario, Gaël Perdriau, maire LR de Saint-Etienne, dit son "écoeurement" de voir si peu de maires se mobiliser. Mais ceux qui le font essuient aussi les critiques. Après avoir déclaré sa volonté d'accueil, Anne Gommerch, maire de Thionville, a été très attaquée sur les réseaux sociaux.
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