le Progrès du samedi 11 février 2017
RÉFÉRENDUM - ERDOGAN VERROUILLE SES PLEINS POUVOIRS
C'est la dernière touche à la présidentialisation du régime en Turquie. Avec la réforme constitutionnelle validée hier, Recep Tayyip Erdogan s'arroge les (quasi) pleins pouvoirs. L'aboutissement d'une transformation politique en cours depuis plusieurs années, mais accélérée par la tentative de coup d'État de juillet dernier. Un référendum, programmé le 16 avril, devra entériner la réforme.
Le texte prévoit le transfert de l'essentiel du pouvoir exécutif au président Recep Tayyip Erdogan qui nommera lui-même les ministres. Le poste de Premier ministre disparaîtra.
La réforme constitutionnelle autorise, en outre, le président à intervenir directement dans le domaine de la justice, en jouant un rôle dans la nomination et la destitution du personnel judiciaire. Il peut par ailleurs instaurer l'état d'urgence en cas de "soulèvement contre la patrie" ou d'"actions violentes qui mettent la nation en danger de se diviser".
Le Parlement, rajeuni (l'âge d'éligibilité des députés est abaissé à 18 ans) et agrandi (600 députés contre 550 aujourd'hui), sera affaibli.
Le projet de réforme constitutionnelle fixe au 3 novembre 2019 la date des prochaines élections présidentielles et législatives. Si le nombre maximum de mandats était réinitialisé à partir de l'élection de 2019, ce qui n'a pas encore été établi clairement, Erdogan pourrait rester au pouvoir jusqu'en 2029.
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