le Progrès du samedi 17 juin 2017
Instauré en 2002, le congé "de paternité et d'accueil du jeune enfant", onze jours consécutifs pour une naissance simple et dix-huit jours pour une naissance multiple, vient compléter le congé de naissance obligatoire de trois jours. Optionnel et indemnisé par l'Assurance maladie en fonction du salaire, il est pris par environ sept pères sur dix. Trop court, parfois mal perçu dans les entreprises, moins incitatif que dans d'autres pays européens, il est aujourd'hui critiqué autant par les hommes, qui le trouvent inégalitaire, que par des femmes.
Allongement à quatre semaines
Sur internet, une pétition lancée récemment pour demander son allongement à quatre semaines connaît un certain succès avec près de 52 000 signatures.
En janvier, l'Observatoire français des conjonctures économiques recommandait de rendre le congé paternité obligatoire et de le doubler, voire l'allonger à six semaines. Selon l'Observatoire , qui a calculé qu'il coûtait 274 millions d'euros annuels contre trois milliards d'euros pour le congé maternité, le doter de "plus de dépense publique" permettrait de "réduire les inégalités professionnelles".
La mesure n'est pas au programme du gouvernement. L'obligation n'est pas toujours efficace "car elle peut donner le sentiment d'une intrusion dans la vie personnelle", explique Marlène Schiappa, secrétaire d'État en charge de l'égalité femmes-hommes. Selon elle, il faudrait "déjà mieux communiquer sur l'existant" car les "normes masculines du pouvoir dans la culture du travail empêchent encore certains hommes de prendre des jours enfant malade ou un congé parental".
En février, un allongement du congé paternité à 14 jours avait été voté en première lecture à l'Assemblée nationale mais les élections ont interrompu le processus législatif.
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