le Progrès du samedi 21 janvier 2017
INVESTITURE - TRUMP : "L'AMÉRIQUE D'ABORD"
Le milliardaire et magnat de l'immobilier new-yorkais est devenu hier le 45e président des États-Unis d'Amérique. Fidèle à sa campagne, il a prononcé un discours aux accents nationalistes et protectionniste.
"Le peuple a retrouvé le pouvoir"
Juste après le serment, le nouveau Président a délivré un discours combatif de quinze minutes. "Pas un programme, mais plutôt une vision", avaient prévenu ses conseillers. En réalité, le milliardaire a d'abord repris sa casquette de candidat de campagne. Un discours anti-élites au coeur même du pouvoir à Washington, aux accents protectionniste et patriotique.
"Nous allons rendre à l'Amérique sa fierté, sa sécurité, sa grandeur... nous ferons face à nos défis", a-t-il déclaré sur un ton grave. Pour lui, et dans la ligne des slogans populistes qu'il délivre depuis l'annonce de sa candidature en juin 2015, ce jour, le 20 janvier 2017, doit s'inscrire comme celui où "le peuple a retrouvé le pouvoir" au détriment du pouvoir fédéral.
À plusieurs reprises, Donald Trump a rappelé qu'il privilégierait "l'Amérique d'abord". "Nous allons suivre deux règles simples : acheter américain, embaucher américain", a-t-il ajouté. Sur un plan diplomatique, à l'heure où les alliés historiques de l'Amérique s'inquiètent de l'arrivée d'un Trump totalement inexpérimenté en la matière, le nouvel hôte de la Maison Blanche a promis de "renforcer les vieilles alliances et d'en forger de nouvelles" (avec la Russie ?), tout en regrettant que son pays ait "subventionné les armées d'autres pays". Allusion à l'Otan ? Enfin, il a promis "d'éradiquer le terrorisme de la face de la Terre". Dès lundi, l'ancien animateur de téléréalité devrait prendre ses premiers décrets depuis la Maison Blanche. Une nouvelle ère qui s'ouvre pour l'Amérique et le monde, pleine d'incertitudes. Xavier Frère
Incidents sporadiques
"Non à Trump, non au KKK, non aux États-Unis fascistes !" : Dans le centre de Washington, des manifestants antiracistes, féministes faisaient face à la police et aux supporteurs du milliardaire. Beaucoup d'entre eux ont brandi leurs pancartes tout au long du parcours en automobile du nouveau Président. Ils ont manifesté pacifiquement, sans chercher à pénétrer dans le périmètre de sécurité, tenu par 28 000 militaires.
Plusieurs centaines de manifestants masqués et habillés de noir, anticapitalistes et anarchistes ont provoqué des incidents lançant des pierres et cassant des vitrines, notamment des établissements bancaires. La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser. Quelques militants de Black Lives Matter se sont enchaînés aux barrières. Du jamais vu pour une investiture présidentielle. La police a procédé à environ 95 arrestations.
Mais la plus grande manifestation "La Marche des femmes" aura lieu aujourd'hui : 200 000 personnes sont attendues.
A découvrir aussi
- le Progrès du jeudi 5 mai 2016
- le Progrès du lundi 13 juin 2016
- le Progrès du vendredi 4 novembre 2016
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 59 autres membres