le Progrès du samedi 29 avril 2017
MÉLENCHON EN ÉQUILIBRE, GRAND SAUT POUR DUPONT-AIGNAN
Jean-Luc Mélenchon ne votera pas pour le FN, mais ne donne pas de consigne à ses troupes. De sont côté, Nicolas Dupont-Aignan a annoncé hier soir avoir signé un accord de gouvernement avec Marine le Pen.
Il a mis tellement de temps à sortir du silence qu'il s'est fait griller la politesse par... Marine Le Pen. La candidate du Front national a lancé hier un appel aux électeurs de la France insoumise sur internet, avant que Jean-Luc Mélenchon ne prenne la parole pour la première fois son élimination au premier tour de la présidentielle dimanche soir.
Dupont-Aignan prêt à gouverner avec Le Pen
De son côté, comme on pouvait s'y attendre depuis plusieurs jours, le leader de Debout la France (DLF), Nicolas Dupon-Aignan qui a récolté 4,7 % des voix au premier tour, a annoncé hier soir au cours du 20 heures de France 2 qu'il avait "signé un accord de gouvernement avec Marine Le Pen" à l'issue d'une rencontre qu'il avait eue avec elle en fin de journée.
Le député-maire souverainiste de Yerres (Essonne) avait jusque-là toujours refusé une alliance avec le parti frontiste. Mais, à ses yeux, Marine Le Pen n'est "pas d'extrême droite" abondant ainsi dans le sens de la candidate FN qui travaille depuis plusieurs années à la dédiabolisation de sa formation politique. Nicolas Dupont-Aignan, dont le Front national avait sous-estimé le score avant le premier tour, entend néanmoins maintenir ses candidats aux élections législatives de juin, y compris face à ceux du parti lepéniste. L'objectif étant pour lui désormais de pouvoir constituer un groupe parlementaire à l'Assemblée qui lui permette de vivre politiquement et financièrement son mouvement Debout la France.
Il devait donc faire campagne dès aujourd'hui aux côtés de Marine Le Pen sur "un projet de gouvernement élargi". S'il voit pour sa part dans ce ralliement "une occasion inespérée de réconcilier les patriotes et les républicains", dans le camp adverses, François Bayrou, proche d'Emmanuel Macron, dénonçait hier soir "une immense honte". Dans le même temps, Dominique Jamet et Eric Anceau, deux pontes de DLF annonçaient leur démission. Dupont-Aignan savait qu'il courait le risque de fracturer son mouvement. Il en assume, semble-t-il les conséquences. Élodie Bécu et Fabric Veysseyre-Redon
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