le Progrès du samedi 3 décembre 2016
ÉLECTIONS - ITALIE, AUTRICHE : ÇA PASSE OU ÇA CASSE
Une vague populiste va-t-elle de nouveau fragiliser la vieille Europe ? À la veille du référendum constitutionnel en Italie, Matteo Renzi se veut optimiste. Et pourtant, l'issue du vote pourrait abréger sa fulgurante carrière politique. Au pouvoir depuis début 2014, Renzi soumet aux électeurs une réforme radicale censée simplifier l'organisation politique.
"Ce référendum est fondamental pour l'avenir du pays", a-t-il répété ces derniers jours. Il le sera également pour le chef du gouvernement pour le chef du gouvernement qui en a fait une question personnelle : "Si je perdes, j'abandonnerai la politique", a-t-il lancé il y a un an. Or, l'issue du scrutin s'annonce très incertaine. La vaste majorité de la classe politique appelle à voter non. Ils redoutent une concentration des pouvoirs trop forte pour un pays où le traumatisme du fascisme a laissé des traces.
Un président d'extrême droite en Autriche ?
Autre onde de choc redoutée, ce dimanche : l'élection d'un président d'extrême droite en Autriche. Or, ce deuxième scrutin - après l'invalidation de celui du 22 mai - n'a jamais paru aussi indécis entre Norbert Hofer - Parti de la liberté (FPÖ) tenant d'une ligne eurosceptique et anti-immigration - et Alexander Van der Bellen, écologiste libéral se présentant en indépendant. Si le chef de l'État a des compétences restreintes, une victoire de Hofer ferait courir le risque d'un "öxit" (sortie de l'Autriche de l'UE).
60 Preuve d'instabilité politique qui règne dans la Botte depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les citoyens italiens ont vu défiler pas moins de... 60 gouvernements depuis 1948. Soit, en moyenne, un nouveau gouvernement tous les 13,6 mois.
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