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SOCIÉTÉ - PAUVRETÉ. MINIMUM SOCIAL : ENCORE PLUS DE BÉNÉFICIAIRES

En France fin 2014, 4,13 millions de personnes étaient allocataires d'un minimum social. Avec les conjoints et personnes à charge, cela représente 7,4 millions de personnes couvertes, d'après un rapport de la Direction de la recherche des études, de l'évaluation et des statistiques paru hier. Les allocataires sont toujours plus nombreux, même si la tendance est au ralentissement grâce à la reprise timide du marché du travail.

Le principal minimum social, le RSA socle, est fortement corrélé au taux de chômage et ce "revenu de solidarité active", alloué aux personnes dont les ressources sont inférieures à 1,04 SMIC, est le plus versé en France, avec plus de 2,5 millions d'allocataires.

De fortes disparités

C'est dans les départements d'outre-mer que les bénéficiaires sont les plus concentrés, puisqu'un quart de la population touche un minimum social. Mais les disparités sont aussi importantes au sein de l'Hexagone : en Seine-Saint-Denis et dans le nord de la France, les allocataires sont très nombreux. À l'inverse, du Pays de la Loire à l'Île-de-France et dans les départements frontaliers d'Auvergne et de Rhône-Alpes, les minima sociaux se font plus rares.

Les bénéficiaires le restent dans la durée : pour 80 % d'entre eux, l'allocation se poursuit d'une année à l'autre. Cette part atteint 95 % pour les bénéficiaires de l'allocation aux adultes handicapés (AAH), deuxième prestation la plus versée. Cette situation s'explique par la forte persistance des difficultés économiques, sociales ou de santé rencontrées. Ceux qui parviennent à sortir des minima sociaux se font plus rares.

Les bénéficiaires le restent dans la durée : pour 80 % d'entre eux, l'allocation se poursuit d'une année à l'autre. Cette part atteint 95 % pour les bénéficiaires de l'allocation aux adultes handicapés (AAH), deuxième prestation la plus versée. Cette situation s'explique par la forte persistance des difficultés économiques, sociales ou de santé rencontrées. Ceux qui parviennent à sortir des minima sociaux à un moment de leur vie y reviennent très souvent. Ainsi, la moitié des bénéficiaires du RSA socle des plus de 35 ans avait déjà bénéficié de cette prestation par le passé.