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ECONOMIE - Impôts : 200 à 500 euros de baisse pour 8 millions de foyers. Le ministère des finances détaille les mesures fiscales pour 2016. 200 à 300 euros pour les célibataires, 300 à 500 euros pour les couples : c'est le niveau moyen de baisse de l'impôt sur le revenu, dont bénéficieront huit millions de foyers fiscaux en 2016, selon le gouvernement.

C'est de bonne guerre : le gouvernement, tout heureux de baisser l'impôt sur le revenu, joue de l'annonce répétitive. Il a ainsi hier donné quelques précisions sur cette baisse, dévoilée dès le 19 août, déjà moult fois confirmée et détaillée...

Objectif : classes moyennes

On savait depuis lundi qu'il y aurait deux milliards d'euros de baisse pour huit millions de foyers fiscaux. Parmi eux, a précisé hier le ministre des Finances, trois millions de foyers qui n'avaient pas bénéficié des baisses de 2014 ni 2015 - ces fameuses "classes moyennes" dont le gouvernement veut soutenir la consommation, en attendant d'en recueillir éventuellement les suffrages.

Un million de foyers sortiront de l'impôt ou n'y rentreront pas. Ainsi, 46 % des foyers paieront l'impôt sur le revenu en 2016, la même proportion qu'en 2010 - mais davantage qu'en 2009 (43,6 %), avant la hausse entamée par Nicolas Sarkozy sous la contrainte de la crise. Cette baisse représentera "des sommes qui vont pour la plupart de 300 à 500 euros pour les couples, des sommes extrêmement significatives par rapport à des impôts dus qui pouvaient être auparavant de l'ordre de 1 500 ou de 2 000 euros.

"Pas de perdants"

Le ministère donne quelques exemples précis :

- 236 € de moins pour une veuve percevant une pension de 1 750 €, qui deviendra non imposable

- 483 € de moins pour un couple de retraités ayant 2 960 € de revenu mensuel net qui paiera 1 428 €

- 507 € de moins pour un couple avec deux enfants et 3 800 € de revenu, qui paiera 1372 €...

Techniquement, le gouvernement choisi de jouer sur la décote, ce rabais d'impôt accordé aux revenus les plus modestes (plafond cette année : 1 135 € pour un célibataire, 1 870 € pour un couple).

"Nous voulons fermer la parenthèse de l'augmentation d'impôts payés par les plus modestes", explique Michel Sapin. Et la baisse de la CSG, préférée par de nombreux socialistes ? "Le débat sur une fusion de l'impôt sur le revenu avec la CSG est un débat de qualité mais cette réforme ferait de nombreux perdants et nous n'en voulons pas". F.B.