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TURQUIE - 28 morts. Attentat d'Ankara : les Kurdes accusés. C'est l'escalade sans fin, en Turquie, entre le pouvoir et les Kurdes. Le président turc Recpe Tayyip Erdogan et son Premier ministre Ahmet Davutoglu ont affirmé hier, sans l'ombre d'une hésitation, que l'attaque qui a visé un convoi de bus transportant des militaires mercredi à Ankara, faisant 28 morts, avait été planifiée par le PKK et les combattants des Unités de protection du peuple kurde (YPG) .

Directement mis en cause, le chef du Parti de l'union démocratique (PYD), Saleh Muslim, a démenti "toute implication" de son bras armé, les YPG. L'un des chefs du PKK a lui aussi réfuté ces allégations.

Le chauffeur identifié

Entendue dans une bonne partie de la ville, la déflagration meurtrière a fait 28 morts et blessé 81 personnes. 22 étaient toujours hospitalisées hier, dont 7 en soins intensifs. Selon M. Davutoglu, le chauffeur de la voiture bourrée d'explosifs qui a détruit les bus militaires a été identifié comme un Syrien de 23 ans, Salih Necar. Il serait arrivé en Turquie en tant que réfugié.

Quatorze personnes liées à l'attentat ont été arrêtées, d'après M. Erdogan. Comme l'avait promis ce dernier dès mercredi soir, l'aviation turque a riposté par une série de frappes visant un camp du PKK dans le nord de l'Irak. Le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara accuse les YPG et le PYD d'être des organisations "terroristes" car proches du PKK. A l'inverse, les Etats-Unis arment ces deux mouvements, à la pointe du combat contre les djihadistes.