le Progrès du vendredi 19 février 2016
Sept ans : c'est l'espérance de vie supplémentaire qu'a gagné un homme de 35 ans depuis la fin des années 70, selon l'Institut national de la statistique (Insee). Chez les femmes, qui vivent toujours plus longtemps, le gain est légèrement inférieur, à cinq ans et demi.
L'espérance de vie des ouvrières est même supérieure d'un an à celle des hommes cadres. Car s'il est une inégalité devant la mort qui subsiste depuis plusieurs décennies, outre celle des sexes, c'est bien celle découlant des catégories sociales. En 2009-2013, un cadre pouvait espérer vivre 6,4 années de plus qu'un ouvrier. Chez les femmes l'écart n'est "que" de 3,2 ans.
Les ouvriers ont un risque plus élevé de mourir prématurément. Un homme de 35 ans a ainsi 18 % de risque de mourir avant 65 ans s'il est ouvrier contre 7 % s'il est cadre (8 % et 4 % pour les femmes).
La nature même des métiers explique en partie ces écarts, selon l'Insee, les cadres étant moins soumis aux risques professionnels. Mais les modes de vie jouent aussi : comportements de santé à risque, moindre recours aux soins ou encore obésité sont moins fréquents chez les cadres.
Pour la première fois, l'Insee publie aussi dans cette étude des données sur l'espérance de vie de la population selon le niveau d'études. Entre les diplômés du supérieur et les non-diplômés, l'écart d'espérance de vie à 35 ans est de 7,5 ans pour les hommes et de 4,2 ans pour les femmes. Pour les hommes, plus le diplôme est élevé, plus l'espérance de vie augmente. Un diplômé supérieur peut espérer vivre en moyenne 1,8 an de plus qu'un bachelier, 3,5 ans de plus qu'un titulaire d'un CAP/BEP et 7,5 ans de plus qu'un non diplômé.
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