le Progrès du vendredi 3 février 2017
SANTÉ - DEMAIN JOURNÉE MONDIALE CONTRE LE CANCER
Dépistages des cancers : pourquoi ça coince
"La prévention et le dépistage sont de loin les éléments les plus forts de la lutte contre le cancer", a estimé hier le président de l'Institut national du cancer. Pourtant, en France, le dépistage patine et n'est pas toujours très lisible.
Quels outils pour le futur ?
"Tuer le cancer" est possible dans les années à venir, assure dans un livre éponyme le Pr Patricia Paterlini-Bréchot (Stock, 19.50 €). Notamment grâce au test ISET, qu'elle a permis de mettre au point et qui "détecte dans le sang la présence de cellules tumorales circulantes avant qu'une tumeur ne soit détectable".
Le Pr Paterlini-Bréchot imagine ce test en "examen de routine", en préalable à une mammographie, une coloscopie ou un scanner pour affiner le diagnostic". "Tous les diagnostics précoces ont eu par le passé un impact beaucoup plus frappant que la thérapeutique" souligne la chercheuse. Le président de l'Inca, qui soutient ces recherches, se montre nettement moins enthousiaste.
"Pour l'instant, ce test recherche des cellules métastatiques [...]. Le diagnostic clinique manque d'évaluation. Prenons le temps d'évaluer sereinement les choses", a estimé hier Nobert Ifrah. Dans le cancer du sein, des recherches sont menées sur le logiciel MammoRisk mis au point par une équipe de l'Institut Gustave Roussy, soutenue par la Fondation ARC. Il vise à évaluer pour chaque femme son risque de développer un cancer à 5 ans en calculant un score à partir de 4 variables : la densité des seins, l'âge, l'histoire familiale, les antécédents gynécologiques. S.M.
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